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Publié dans L'expert le 26 - 12 - 2009

Le meeting international sur l'aridoculture et les cultures oasiennes, dans sa troisième édition, organisé à Jerba par le laboratoire d'Aridoculture et des cultures oasiennes de l'Institut des Régions Arides (IRA) a groupé près de deux cent participants dont quatre vingt chercheurs tunisiens, algériens, marocains, mauritaniens, français et portugais. Les Instituts tunisiens de recherche agricole ont participé à ces travaux qui ont été ouverts par M. Abderrazak Daaloul Secrétaire d'Etat chargé de la pêche auprès du Ministre de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques.
M. Houcine Khattali, Directeur Général de l'IRA a placé cette manifestation dans le cadre de la mission essentielle qui est confiée à l'IRA, à savoir, restituer, réhabiliter et valoriser le patrimoine génétique des régions arides qui doit faire face à de nouveaux défis inhérents au changement climatique. D'autant qu'on assiste à une détérioration du patrimoine qui risque de s'aggraver avec ce changement et ses impacts à divers niveaux.
L'Institut de Régions Arides (IRA) vient de clore la série de ses activités internationales pour l'année 2009 par l'organisation du IIIe meeting international sur l'aridoculture et les cultures oasiennes sous le thème « gestion et valorisation des ressources et applications Biotechnologiques dans les agrosystèmes arides et sahariens ». Ce meeting est aussi la quatrième rencontre internationale organisé par l'IRA au cours de l'année 2009. Les trois manifestations précédentes ont concerné les plantes médicinales et aromatiques dans les zones arides, la lutte contre la désertification et enfin l'élevage dans ces zones. Les laboratoires de l'IRA qui inscrivent leurs activités dans le cadre d'une stratégie visant à renforcer la marche vers la réalisation d'un objectif stratégique qu'est la sécurité alimentaire, ont orienté leurs travaux de recherche vers l'approfondissement de la réflexion et de la connaissance sur les zones arides, sur leurs ressources naturelles et la sauvegarde de sa biodiversité dans un but de garantir une meilleure adaptation aux changements climatiques.
Le 3ème meeting international sur l'aridoculture et les cultures oasiennes organisé à Jerba par le laboratoire de l'IRA qui porte le même nom et que dirige le prof. Ali Ferchichi, a réuni plusieurs chercheurs intéressés par ces thématiques, venus de plusieurs pays, notamment des pays du Maghreb. Les facultés de sciences biologiques de Tunisie y ont participé en nombre important ainsi que les centres de recherche agricole. On a malheureusement noté l'absence de la Banque National des gênes qui constitue une pièce de poids dans la filière de la recherche dans les zones arides. D'autant qu'un partenariat entre ces deux structures a permis de gagner du temps dans la recherche, la collecte, la caractérisation, la surveillance et l'évaluation des échantillons de ces ressources. Plusieurs variétés et écotypes de céréales, de plants et de semences diverses adaptées aux conditions locales ont pu être découvertes et sauvées d'une disparition certaine. Aujourd'hui, avec les conditions climatiques les plus controversées que vit le monde, les ressources génétiques locales constituent un patrimoine riche qu'il est absolument indispensable de valoriser en vue de faciliter à cette région une intégration adéquate dans la marche vers la sécurité alimentaire. Chacun des cinq laboratoires de l'IRA compte à son crédit d'importants acquis dans ce domaine.
Les zones arides qui ne bénéficient pas de meilleures conditions climatiques et édaphiques renferment d'importantes potentialités peu ou mal connues et qu'il est indispensable de connaitre ou d'améliorer nos connaissances sur elles. Le plus urgent étant notamment de sauvegarder les ressources génétiques animales et végétales dont certaines sont en voie de disparition. L'intérêt accordé par les exploitants, aux rendements élevés et à l'intensification de la production a fait perdre des variétés locales de céréales et de plants qui avaient prouvé tout au long des siècles leur capacité à résister et à s'adapter aux conditions climatiques de ces zones.
Organisée par le laboratoire de l'Aridologie et des cultures oasiennes avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement, l'Office Allemand de la coopération Technique Allemande et le Centre International de Recherches agricoles dans les Régions Arides (ICARDA), cette rencontre scientifiques internationale vise à évaluer l'impact des programmes de recherche et de développement et des nouveautés biotechnologiques sur les Agrosystèmes arides et sahariens. Le thème choisi pour ce meeting est : Gestion et Valorisation des Ressources et Applications Biotechnologiques dans les Agrosystèmes Arides et Sahariens.
Le thème central du meeting est focalisé sur la conservation, la réhabilitation, la valorisation et l'aménagement des Agrosystèmes arides et sahariens et ce dans un environnement profondément touché par la désertification et soumis aux éventuels impacts à court et à long termes des changements climatiques.
Six Sessions : Six conférences introductives :
Les travaux du meeting se sont déroulés sur six sessions étalées sur deux jours. Chacune d'elles a débuté par une conférence introductive suivie d'un nombre variant entre huit et quatorze communications orales.
La première session a porté sur l'agrodiversité en milieu aride et saharien.
La conférence introductive sur les « ressources génétiques et la structuration de la diversité », a mis en relief la grande diversité intraspécifique et l'importance de la recherche pour la préservation et la conservation du patrimoine génétique.
Les huit communications orales qui ont été présentées lors de cette session, ont abordé les problèmes de la sélection par les méthodes de génétique moléculaire et par les caractérisations morphométriques.
La deuxième session a ciblé les outils biotechnologiques pour le développement des cultures alternatives en milieu aride. La conférence introductive a porté sur L'impact des outils biotechnologiques dans la caractérisation et la Conservation de la biodiversité ». La connaissance et l'utilisation de ces outils sont aujourd'hui nécessaires pour la préservation du patrimoine génétique de ces milieux fragiles. Le débat très riche qui a suivi a fait ressortir l'intérêt de la conservation de l'agodiversité et l'importance de la caractérisation des gènes de résistance à la sécheresse et aux maladies.
La troisième session a porté sur la gestion et la valorisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles en aridoculture.
Les communications orales et les débats qui ont suivi, ont porté essentiellement sur les aspects de tolérance et de résistance aux conditions extrêmes du milieu, en particulier la tolérance au stress hydrique et à la salinité. 60% des communications ont ciblé les céréales (blé, orge et mil).
La quatrième session, a porté sur les techniques culturales et l'optimisation des facteurs de production. La conférence introductive donnée par Mme F. Lakhdari, Directrice du Centre Scientifique et Technique sur les Régions Arides en Algérie, a été intitulée : Une recherche appui à l'agriculture en régions arides. La conférence a fait ressortir la nécessité d'une recherche scientifique dans une vision thématique pluridisciplinaire et intersectorielle (programme émanant des réalités du terrain par objectif fédérateur et selon échéancier) au service du développement des agrosystèmes des zones arides et sahariennes.
La cinquième session qui a traité la thématique de l'agriculture biologique et la protection des cultures. La conférence introductive sur les maladies émergentes du palmier dattier, arbre d'une grande importance économique, sujet à de nombreux problèmes phytosanitaires et des maladies émergentes telles que celle des feuilles cassantes, provoquant un dépérissement lent et progressif.
Des communications orales qui ont suivi ont porté sur les altérations physiologiques et biochimiques causées par les maladies des plantes. L'utilisation de la lutte biologique comme moyen de lutte alternative et la recherche de cultivars résistants aux insectes et aux maladies ont fait l'objet de débat, dans cette session.
La sixième session qui avait pour thème « Investissement, structure de Production et de Commercialisation a été introduite par une Conférence sur « Le GDAP » et la préservation des écosystèmes oasiens : Réalité ou fiction. Cette conférence a présenté le cas des GDAP du gouvernorat de Tozeur qui, souffrant d'une insuffisance du niveau des adhérents, de l'importance accordée à leur formation, se trouvent limités dans leurs actions. Le conférencier recommande une révision des mandats de ces structures et la possibilité pour les adhérents de valoriser leurs produits sur les marchés locaux et étrangers.
Clôture et recommandations :
Les débats en session plénière et de clôture ont dégagé l'attention particulière accordée par les participants notamment maghrébins à l'organisation conjointe par les trois structures de recherche de leurs pays respectifs sur les zones arides (Tunisie, Algérie, Maroc) d'un séminaire commun, en alternance afin de mettre en synergie leur savoir et leur savoir faire.
Les recommandations adoptées ont insisté sur la nécessité d'identifier des axes et des thématiques prioritaires intersectorielles et interdisciplinaires et structurer des programmes de préservation, de réhabilitation et de valorisation des agrosystèmes en zones arides.
Le défi représenté par le changement climatique et ses impacts sur l'agriculture notamment en zones arides a retenu l'attention de grand nombre d'intervenants qui ont réclamé la prise en compte dans les programmes de recherche thématiques en relation avec l'adaptation à la salinité, au stress hydrique, aux températures extrêmes et aux stress biotiques (maladies, insectes …). De même qu'il a été recommandé la mise en place d'observatoires des agrosystèmes arides. Il est été recommandé d'organiser un réseau d'aridoculture et de culture oasienne entre les chercheurs de la région travaillant sur cette thématique. L'IRA est sollicitée pour son organisation.
Nombreux intervenants ont recommandé l'échange d'information entre les instituts et chercheurs de la région, d'intensifier les programmes de formation, de vulgarisation et de sensibilisation.
Cette rencontre constitue une étape importante dans le processus de la gestion et la valorisation des ressources et applications biotechnologiques dans les agrosystèmes arides et sahariens. Il y a tout d'abord une avancée dans la réflexion et dans la stratégie adoptée pour la valorisation des ressources. Le recours à la biotechnologie et aux techniques les plus récentes dénotent de l'intérêt accordé par les chercheurs et leur détermination à maîtriser l'accès aux sources génétiques. Six conférences introductives et cinquante sept communications orales ont été présentées au cours de cette rencontre.
Le meeting a permis d'autre part aux agriculteurs et aux représentants de la société civile de participer aux discussions, à la réflexion engagée, profiter des résultats des acquis et de faire part de leurs opinions. Il s'agit là d'une autre acquis de nature à rapprocher les divers partenaires de l'information. D'ailleurs les interventions de ce parties ont été enrichissantes, ont apporté de nouveaux éclairages et fait l'objet de recommandations enregistrées dans l'acte final du meeting.


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