Le tourisme est l'un des secteurs les plus dynamiques de l'économie de la Tunisie ainsi qu'une source de devises pour le pays. Ce secteur a un effet d'entraînement sur d'autres secteurs économiques, tels que le transport aérien, l'artisanat, le commerce et le bâtiment. A ce sujet, le secteur touristique tunisien a subi, à l'instar des principales destinations touristiques dans le monde, les effets de la crise économique et financière internationale, tout en préservant toutes ses chances d'une relance en 2010, avec l'adhésion de 150 hôtels au programme de mise à niveau (31% de la capacité d'hébergement globale). Le bilan global des entrées touristiques a enregistré une régression de 2,1% en 2009, baissant à 6.901.406 personnes contre plus de 7 millions en 2008. Quant aux touristes provenant des pays européens, leur nombre a chuté à 8,8%. Ce phénomène a touché les principaux pays européens, émetteurs de touristes vers la Tunisie à l'exception des britanniques (+8%). Les baisses ont, ainsi, concerné les entrées des touristes espagnols (-13,9%), italiens (-13,7%), allemands (-7,2%), français (-3,6%) . Pour les touristes maghrébins, ils ont été plus nombreux à visiter la Tunisie, atteignant 2.999.100 personnes, en progression de 7,9%, du fait principalement d'une augmentation de 12,9% des entrées des Libyens qui ont été près de deux millions (1.995.236 personnes). Alors que les Algériens, dont le nombre de visiteurs tourne habituellement autour du million, ont marqué une légère baisse (-0,7%) et les Marocains, qui viennent souvent en petit nombre, ont été encore moins nombreux l'an dernier (-9,2%). Du côté des nuitées touristiques, elles ont accusé une baisse de -8,2 % entre 2008 et 2009, décroissant à 34.986.303 nuitées et partant le taux d'occupation a régressé de -3,6%. En outre, les recettes en devises du secteur ont légèrement progressé de 2,1% pour atteindre 3 460,3 millions de dinars l'année écoulée. Toutefois comptabilisées en euros (1 842 millions d'euros), les recettes du tourisme marquent une baisse de -1,9%. Parallèlement à cette progression, les recettes par nuitée ont, également, augmenter de 12,4% entre 2007 et 2009, pour se situer à 57 millions d'euros, soit 108 millions de dinars. Notons que le tourisme, deuxième pourvoyeur de devises au pays, contribue à quelque 60% pour combler le déficit de la balance des paiements et à 6% au Produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie. Il génère environ 350.000 emplois directs et indirects. Par ailleurs, il importe de rappeler que la Tunisie demeure un pôle attractif des investissements dans divers secteurs notamment le tourisme maritime de loisirs. Son paysage touristique compte actuellement six ports de plaisance, connus pour la modernité de leurs prestations, infrastructures et équipements ainsi que leur capacité d'accueil. Du Nord au Sahel tout en passant par le Nord-ouest, ces ports «marina» englobent un total de 2500 anneaux partant du port de Sidi Bou Saïd (400 anneaux); la «Marina Hammamet» (704 anneaux); la «Marina El Kantaoui» (Sousse) avec 340 anneaux pouvant recevoir 340 bateaux de toutes catégories sur un plan d'eau de 4 hectares; le port de plaisance de Bizerte, comptant 120 anneaux et enfin la «Marina de Monastir» (400 anneaux) et situé à 188 M (mille marin soit1852 mètres) de Malte, 226 M de Palerme, 80 M de Pantelleria, 570 M DE Nice, 10 M de Sousse, 31 M de Mahdia et 142 M de Sidi Bou Saïd. La Tunisie œuvre, aussi, à mettre en exécution plusieurs nouveaux projets «marina», dont certains en cours de réalisation du côté de Gammarth avec une capacité de 400 à 500 anneaux et un autre à Bizerte, à 60 km au nord de la capitale comptant 1.112 anneaux… ces deux projets seront fin prêts au début 2012. En outre, Djerba, abritera une troisième «Marina», dont les travaux sont pris en charge par le secteur privé et évoluent à 60%, selon une source informée du ministère du tourisme, qui a précisé que ce port de plaisance sudiste devrait être opérationnel en 2011. Au fil des dernières années, l'activité du tourisme maritime et de plaisance a connu, dans notre pays, une dynamique marquante vu les mesures promotionnelles et incitatives dédiées à cette activité, ainsi que la mise à jour des législations et la facilitation des procédures (inscriptions des navires accostant aux ports, un guide global comportant les documents nécessaires…). Ces performances avaient retrouvé concrétisation dans l'embarcation de 288 bateaux de croisière, l'arrivée par voie maritime de 609 mille 293 touristes, malgré la régression du trafic maritime enregistrée dans 150 ports méditerranéens.