L'environnement international a été marqué, en septembre 2008, par l'aggravation de la crise des marchés financiers mondiaux, suite à la faillite d'une des grandes banques d'investissement et à l'absorption de certaines autres institutions financières dans le cadre d'opérations de fusions visant à sauver le système financier aux Etats-Unis d'Amérique. Cette situation a provoqué une accentuation de la crise de liquidité sur les marchés monétaires, une fluctuation des bourses internationales et une montée des craintes sur les perspectives de l'activité économique mondiale. Pour contenir les retombées négatives de cette crise qui constitue un prolongement de celle des crédits hypothécaires aux Etats-Unis depuis plus d'une année, les principales Banques Centrales dans les pays industrialisés ont procédé à l'injection d'importants montants de liquidités sur les marchés monétaires pour assurer leur stabilité et éviter l'effondrement du système financier international. De même, le gouvernement américain a pris l'initiative de proposer un plan de sauvetage du système financier pour un montant de 700 milliards de dollars. De leur côté, les marchés des changes ont été affectés par ces turbulences et le taux de change du dollar américain a enregistré une baisse par rapport aux principales devises, notamment l'euro. En outre, les prix du pétrole ont, de nouveau, augmenté sur le marché mondial en dépit du ralentissement de la demande internationale. En ce qui concerne l'évolution de l'économie nationale, la croissance s'est poursuivie dans plusieurs activités industrielles, à l'instar des industries mécaniques et électriques, et dans le secteur des services, notamment le tourisme et le transport aérien, alors que le secteur de l'énergie et celui des grandes cultures ont connu une certaine régression. Pour leur part, les échanges commerciaux avec l'extérieur ont progressé à un rythme important au terme du 20 septembre courant, soit 27,7% pour les exportations et 27,3% pour les importations. En matière d'inflation, l'indice général des prix a diminué de 0,1% en août 2008 contre une hausse de 0,5% le mois précédent. Ainsi, le glissement annuel des prix s'est situé à 4,5% au cours du même mois contre 5,2% en juillet. Les données disponibles jusqu'au 20 septembre confirment la poursuite de la détente des pressions inflationnistes. S'agissant du marché monétaire, la masse monétaire et les concours à l'économie ont progressé, au terme du mois d'août 2008, de 12,7% et 8,1%, respectivement, en comparaison avec le mois décembre 2007. L'excédent de liquidité bancaire, enregistré depuis les premières mois de l'année, s'est poursuivi, ce qui a amené la Banque Centrale à intervenir en septembre pour réguler la liquidité à travers la ponction d'une enveloppe moyenne de 1.241 MDT jusqu'au 18 du même mois. Concernant le taux d'intérêt au jour le jour sur le marché monétaire, il a fluctué entre 5,13% et 5,23% depuis le début du mois courant. Sur le marché des changes, le dinar a enregistré, depuis le début de l'année en cours et jusqu'au 22 septembre, une quasi-stabilité par rapport aux principales devises. A la lumière de ces évolutions, le Conseil d'Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d'intérêt directeur de la Banque centrale et de prendre les mesures adéquates pour éponger l'excédent de liquidité sur le marché monétaire. En outre, le conseil a insisté sur la nécessité de continuer à suivre de près la situation difficile qui prévaut sur la place financière mondiale et de ses répercussions sur les perspectives de la croissance mondiale et nationale.