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Ineum Consulting: Consolidation du secteur bancaire tunisien : atouts et défis
Publié dans L'expert le 29 - 09 - 2010

Le mardi 28 septembre 2010 s'est tenu, le premier forum d'Ineum Consulting qui a récemment ouvert son bureau à Tunis. Etaient intervenus, messieurs Meîssa TALL, Charles MILHAUD, Khalil AMMAR, Hakim KAROUI et Karim HAJJAJI.
La Banque Centrale de Tunisie a parrainé ce forum et M.REKIK a représenté M. Taoufik BACCAR gouverneur de la Banque Centrale.
Ce forum était animé par M. Antoine DAY, associé d'Ineum Consulting. Le thème traité: la reconfiguration du secteur bancaire pour soutenir le développement des pays émergents de la Méditerranée, comme exemple la Tunisie, s'inscrit dans l'actualité du secteur bancaire tunisien.
Dans son intervention, M. Antoine DAY a souligné que le secteur bancaire tunisien est en pleine santé. Les banques affichent une amélioration de leurs résultats et une baisse des créances classées. On assiste à un soutien aux entreprises et le secteur bancaire à un rôle important pour soutenir l'économie surtout en matière de création d'emploi.
M. Charles MILHAUD, dans son intervention, a donné un regard sur le secteur bancaire tunisien : ses forces et ses faiblesses. Il a souligné que le problème auquel font face les pays de la méditerranée est un problème de masse critique.
La particularité du système bancaire tunisien est qu'il est sain. Il a affiché de bons résultats au niveau des bilans ; cependant, il est très écarté et ne devrait pas rester dans cette situation. La Tunisie sera confrontée à la présentation d'autres acteurs pour cela il faut préparer dès à l'avance la consolidation du secteur bancaire.
Aussi, il a ajouté qu'à la suite de sa présentation du rapport de la commission créée dans le but d'étudier la possibilité de mettre en place une banque de financement du co-développement dans la Méditerranée, le Président Nicolas SARKOZY lui a demandé de réfléchir sur l'ensemble des financements dans les pays du sud et de l'est de la méditerranée. Ce qui est a été constaté, c'est l'absence de marchés obligataires dans ces pays. M. Charles MILHAUD a affirmé sa conviction que le développement dans la rive sud de la méditerranée est nécessaire pour le développement dans la rive nord et réciproquement. Et c'est dans ce sens que cette banque a de l'importance. Elle va constituer un interlocuteur unique entre les deux rives.
M. Khalil Ammar a aussi souligné que la BFPME, créée en mars 2005, avait pour logique d'assister les PME dans toutes les étapes de leur cycle de vie.
Quant à lui, M.Karim Hajjaji, il a précisé que la modernisation du secteur bancaire tunisien est un sujet riche et plein d'interrogations.
Dans le discours de cloture de ce forum, M. REKIK a donné un aperçu sur la question de la restructuration du secteur bancaire.
En ce qui concerne la restructuration bancaire dans les pays émergents , il a dit qu'il faut chercher la réponse dans les nouvelles stratégies économiques de ces pays qui tendent à une ouverture de plus en plus grande sur l'extérieur ; ce qui suppose des exigences plus élevées demandées aux banques pour accompagner les entreprises et répondre à leurs besoins financiers.
Le développement des marchés dans cette nouvelle configuration des économies émergentes impose obligatoirement un système financier solide et efficace.
L'intégration économique dans un espace économique régional ou international est le plus souvent précédée par l'élargissement de l'activité financière dans cet espace, en tant que complément à une base arrière locale profonde.
La recherche de gains de productivité est devenue un leitmotiv partagée pour tous les acteurs économiques et particulièrement par le secteur financier grâce à la libéralisation de l'activité bancaire et à la diversification des services financiers.
Pour lui, la restructuration a pris des formes multiples qui, le plus souvent, se croisent entre elles selon les orientations stratégiques de chaque pays et il a rappelé:
-Le désengagement total ou partiel de l'Etat du secteur bancaire.
-L'accès des banques étrangères au marché bancaire local pour s'installer à coté des banques nationales.
-L'ouverture du capital des banques, d'une manière totale ou partielle, aux investisseurs étrangers.
-Le décloisonnement de l'activité bancaire pour unifier le concept « banque » vers une plus grande diversification de la gamme des services bancaires et une meilleure compétitivité sur le marché.
-Le rapprochement et le regroupement pour rechercher une plus grande rationalisation des ressources (exigences de capital, les investissements de modernisation, de nouveaux métiers…).
-L'extension transfrontalière voire internationale de l'activité bancaire en quête de nouveaux relais de croissance.
Selon lui, la restructuration bancaire a toujours répondu aux orientations stratégiques arrêtées pour l'économie nationale.
Il a cité :
-La création d'un compartiment off-shore en 1976 pour répondre aux besoins des entreprises non résidentes dans le cadre de l'ouverture progressive de l'économie sur l'extérieur.
-La création des banques mixtes tuniso-arabes pour stimuler l'investissement dans le cadre de la diversification du tissu économique à travers la consolidation du secteur industriel et le développement du secteur touristique.
-La rationalisation de l'intervention de l'Etat dans le secteur bancaire à travers la fusion-absorption par la STB de la BDET et BNDT et la privatisation de 3 banques publiques
(UIB, BS et BTK).
-L'élargissement et la diversification de l'offre financière pour répondre à des besoins spécifiques tels que le financement de leasing et la micro-finance.
Selon lui il y a une conviction que la restructuration est un processus continu car, de toute configuration émergent de nouvelles priorités et de nouvelles ambitions. Il est vrai que notre système bancaire présente des atouts.
C'est un système diversifié par le nombre des institutions, les domaines de ses interventions et la clientèle cible ; ce qui permet de couvrir les besoins de tous les acteurs économiques sans exclusion aucune.
Actuellement, le système bancaire tunisien regroupe 43 établissements de crédit :
-21 banques universelles de détail disposant d'un large réseau (1250 agences) dont 3 sont spécialisées dans la micro-finance, le financement de petites et moyennes entreprises et la finance islamique ;
-14 établissements financiers spécialisés dont 10 sociétés de leasing, 2 établissements de factoring et 2 banques d'affaires ; et
-8 banques off-shore.
C'est un système équilibré comme le montrent la structure d'actionnariat partagée entre l'Etat (26,5%), les actionnaires privés tunisiens (39,1%) et les actionnaires étrangers (34,4%) et aussi le nombre des institutions selon la nature du capital (5 banques publiques, 5 privées, 5 à capitaux mixtes et 6 à capitaux à majorité étrangère).
C'est un système fortement ancré sur le marché local en tant que base arrière sur laquelle il peut s'appuyer pour accéder au marché extérieur avec :
-un total actif qui représente presque une fois le PIB ;
-des crédits qui sont totalement couverts par les dépôts ; et
-une forte bancarisation de l'économie comparée aux pays similaires (soit un taux de bancarisation d'une agence pour 8400 habitants et un compte bancaire pour deux habitants).
Mais, c'est un secteur qui reste fortement atomisé avec :
-4 grandes banques gérant
51 % des actifs du secteur et détenant chacune une part d'actifs dépassant 10%;
-5 banques moyennes accaparant ensemble 34% du total actif du secteur ;
-11 petites banques partageant les 15% restants du total actif.
M. REKIK a ajouté quele processus de reconfiguration du système bancaire tunisien constitue l'un des axes stratégiques du programme présidentiel « La Tunisie, un pôle de services bancaires et une place financière régionale».
Trois objectifs stratégiques sont recherchés à travers cette reconfiguration :
-Une contribution efficace du secteur bancaire dans la réalisation des objectifs macro-économiques surtout en matière d'impulsion de l'investissement et de l'emploi à travers un secteur bancaire public mieux structuré, efficace et compétitif.
-Un accroissement de l'efficience et de la compétitivité du secteur bancaire en encourageant les opérations de rapprochement et de regroupement.
-Une extension de l'activité bancaire pour atteindre les pays du Maghreb et de l'UMAO (Union Monétaire des pays de l'Afrique de l'Ouest) en s'appuyant sur des expertises évidentes.
Partant de ces choix stratégiques, certains axes ont été arrêtés dont :
-L'orientation vers une fusion entre la STB et la BH en visant la réalisation des économies d'échelle et un financement plus approprié des secteurs stratégiques.
-La création d'un pôle spécialisé dans le financement des petites et moyennes entreprises, sous la forme d'un holding qui regroupe la BFPME, la SOTUGAR et les SICAR régionales afin d'harmoniser l'intervention de ces différentes structures et de faciliter davantage l'accès au financement.
Ce pôle vise à renforcer l'efficacité du dispositif de création, de développement, d'innovation et de transmission des PME et ce, en offrant à la fois des services de financement, de garantie et de conseils aux promoteurs.
-La création de « Tunisian Foreign Bank» suite à la restructuration de l'« Union Tunisienne des Banques » pour renforcer sa présence en France et en Europe surtout à travers les services financiers offerts aux tunisiens résidents à l'étranger.
-La création d'un pôle bancaire Tuniso-Libyen à partir des banques tuniso-libyennes (ALUBAF-NAIB-BTL) et l'implantation d'une structure filiale de ce pôle en Libye.
-L'encouragement de toute initiative d'exportation de l'expertise tunisienne surtout en matière de financement de l'habitat et du leasing sur la région du Maghreb et de l'Afrique et, pourquoi pas après sur d'autres marchés.
-Faire de Tunis une place financière internationale après l'adoption du Code de prestation des services financiers aux non résidents.
Il a souligné que toute initiative de restructuration bancaire ne doit pas éloigner le système bancaire de sa mission essentielle, à savoir la continuité de financement de l'économie et la contribution à la réalisation des objectifs macro-économiques.
Il est essentiel que le renforcement des capacités financières des banques soit complété par un renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles pour une maîtrise parfaite du risque.
Il est nécessaire également de rester fidèle à notre tradition dans l'adoption des meilleures pratiques et standards internationaux en matière de régulation financière.


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