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Intégrité et honneur
Publié dans L'expert le 22 - 04 - 2011

Aujourd'hui et après plus de trois mois d'attente, l'un des acquis de la Révolution a été sans aucun doute la réhabilitation légitime et tant attendue du Leader disparu, il y a voilà onze ans. Entré dans un oubli forcé et une marginalisation machiavélique, son passé lumineux et rayonnant a forcé l'obscurité et imposé sa haute stature qui, malgré les vicissitudes du temps, a été toujours omniprésente dans les esprits. L'Esprit de Bourguiba a survécu à des manœuvres plus ou moins malheureuses qui se sont poursuivies tout au long des vingt trois dernières années. Ignorer certaines dates commémoratives, s'approprier des thèses ou changer le nom de places, dénotait d'une imagination stérile.

La commémoration du onzième anniversaire du décès de Bourguiba constitue un message éloquent et clair qui remet les pendules à l'heure. La Tunisie, fière de ses Enfants et de son Histoire, vient d'annoncer qu'elle leur est reconnaissante. Elle reprend sa place parmi les pays évolués qui ont honoré leurs grands hommes, politiciens, philosophes, artistes.

On a remarqué que les initiatives malheureuses prises pour fausser l'histoire ont eu un effet négatif limité sur les générations des années 80, 90 et après. L'ombre qui planait sur certaines périodes de l'histoire de la lutte coloniale et de l'ère bourguibienne vient d'être dissipée totalement.

Nul doute que les jeunes et les nouvelles générations auront dorénavant plus d'opportunités pour approfondir une connaissance de cette période de l'histoire de notre pays et des Hommes qui l'ont faite. Nous avons eu droit à renouer avec notre passé. A nous d'être objectifs autant que soit peut et d'approfondir la réflexion sur cette période contestée. Bourguiba qui était une grande figure de l'Histoire avait ses qualités incontestables, mais avait aussi ses faiblesses. Ce «Hannibal qui a réussi» a créé un Etat moderne où l'Autorité de l'Etat primait et où la démocratisation a suivi un long chemin rejetant l'ignorance, l'analphabétisme, l'inégalité d'accès aux services les plus élémentaires et réhabilitant la femme dans son rôle économique, social, juridique et politique.

Animal politique, Bourguiba avait ce don de savoir prendre rendez-vous avec l'Histoire et avait une clairvoyance qui avait toujours donné raison aux positions qu'il prenait. Qu'il s'agisse du problème palestinien et de ses propositions pour le partage qui lui avait attiré critiques et diffamations.

S'agisse de l'approbation de l'indépendance interne malgré l'opposition de nombre de ses collaborateurs, qu'il s'agisse du grand pari de désarmer les «Fellaghas», qu'il s'agisse, au plan de la politique étrangère, du soutien de la Tunisie à l'indépendance de la Mauritanie et de la grave crise qui s'en est suivie avec le Maroc.

Il en est de même pour le soutien de la Tunisie à l'indépendance du Koweït malgré l'opposition de l'Irak, de l'Egypte et de la Syrie, alors porte-drapeau du Panarabisme.
Ou qu'il s'agisse du refus de s'aligner sur la position de l'Egypte, de l'Irak et d'autres pays concernant la rupture des relations diplomatiques avec l'Occident.

Il ne s'agit là que de quelques unes des têtes de chapitres qui illustrent cette capacité d'analyse et de perception de Bourguiba. L'histoire lui a toujours donné raison.

Au lendemain de l'accession du pays à l'indépendance, Bourguiba consacrait aux visites des régions et aux contacts avec les citoyens de ces régions une partie de son temps. Guidé en cela par un désir de connaître les réalités profondes de ces régions, de ses habitants et de leurs besoins, il mobilisait aussi les cadres régionaux aux causes de l'heure et du changement et de la modernisation. Mais il ne faut pas oublier qu'il affectionnait particulièrement les bains de foule qui le conditionnaient et qui lui créaient une occasion de poids pour faire passer les messages qui le préoccupaient particulièrement. En pédagogue, il abordait les thèmes de l'hygiène, de l'usage du savon, du rasage, de la bonne tenue, de la limitation des naissances, de la lutte contre l'analphabétisme, des droits de la femme…

Homme de droit, il était respectueux de la loi. Un de ses anciens proches collaborateurs qui était entré en conflit avec lui parlait ainsi de Bourguiba: «Je sais qu'il ne m'aime pas, mais il me respecte. Il m'a cherché la petite bête. Mais il n'a rien pu me faire, car je ne lui prêtais pas le flanc et ne lui donnais jamais l'occasion. C'est un homme de droit».

C'était aussi un homme honnête et intègre qui répétait aux siens «Les Bourguiba doivent être au-dessus de tout soupçon». N'avait-il pas ordonné à son fils Habib Bourguiba Jr de vendre sa maison, à côté du Sheraton, pour rembourser ses dettes!

Il a consacré toute sa vie au service de son pays. Mais sans nul doute, il aurait dû quitter le pouvoir beaucoup plus tôt qu'il n'avait été obligé de le faire. Il aurait dû aussi préparer la relève. Notre situation aurait été autrement. Nous aurions gagné tant d'années perdues.


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