M. Iyadh Ben Achour L'UTICA a hier invité M. Iyadh Ben Achour, président de l'Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique politique à un débat ouvert avec les hommes d'affaires. M. Ben Achour a, à l'occasion, appelé ceux qui ont commis des fautes auparavant de rejoindre la révolution qu'il a qualifiée de révolution spontanée. Passant en revue son historique et celui de l'instance, il a rappelé ses actions militantes et ses positions, ainsi que la fondation de l'instance et par la suite l'intégration des membres du conseil de la protection de la révolution tunisienne. Il a également rappelé que «Dans l'instance, il y a actuellement 155 membres du conseil avec un esprit combatif, non démocratique et 20 experts. Le président de l'instance a précisé que les demandes de changement de la constitution de la commission a, entre autres, freiné la préparation des élections. Rappelant que la date du 24 juillet était prévue pour les élections présidentielles, il a expliqué que la préparation de ces dernières est plus facile que la préparation des élections du conseil constitutionnel. Il a, dans le même contexte, souligné: «je n'accuse personne du report des élections, et j'estime que la tenue des ces dernières au rendez-vous n'est pas possible». Il a ajouté qu'il faut encore du temps pour préparer les listes des électeurs, notant que 3 millions de Tunisiens ne sont pas inscrits dans les listes des élections et qu'il faut encadrer 4.500 cadres de coordination auxquels il faut 500 formateurs. Il a également indiqué qu'il y a 8.000 bureaux de vote qui sont actuellement prêts pour les prochaines élections et qu'il faut au moins 5 agents dans chaque bureau. «Il faut consacrer toutes les richesses, notamment humaines, pour réussir les prochaines élections», a-t-il noté. M. Ben Achour a évoqué les accusations de certains contre la commission des élections de l'Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique et le gouvernement d'avoir reporté les élections, notant que ce langage d'exclusion n'a pas d'excuse et qu'il faut aujourd'hui serrer les coudes pour calmer l'opinion publique. «Nous passons d'une phase critique, où il y a des pressions socio-économiques, une sécurité menacée, nous vivons une phase de transition non démocratique, c'est une phase chaotique, c'est plutôt une phase de transition vers la démocratie» a souligné le président de l'instance. Lors du débat, un homme d'affaires a évoqué la question de l'exclusion de ceux qui ont soutenu l'appel à la candidature de Ben Ali pour 2014, de la candidature au conseil constitutionnel, notant que ces derniers n'ont pas tous signé cet appel. Répondant à cette intervention, le président de l'instance a souligné que cette question de l'appel est un faux problème, précisant qu'ils ne vont pas exclure tous ceux qui l'ont signé. Et il a ajouté que la commission des élections va étudier cas par cas les candidats à la constitutionnelle de ceux qui ont signé cet appel. «Notre objectif est la réconciliation générale et l'indulgence est le secret de réussite», a souligné Ben Achour.