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Rjime Maatoug
Publié dans L'expert le 18 - 12 - 2008

C'est un morceau de Sahara rongé par l'oubli et le soleil, laissé aux seuls nomades tunisiens et algériens de la région limitrophe qui y faisaient paitre leurs chameaux et leurs moutons.
Aller à Rjime Maatoug constituait une aventure sur les quatre-vingts kilomètres qui séparent El Faouar de cette grande steppe jadis riche en faune et en flore.

L'aventure a démarré en 1982 avec la mise en valeur de trois cents hectares de ces terres « incultes » et inhospitalières. Les premiers résultats ont été encourageants et ce point de Matrouha est sorti de l'oubli et s'et imposé comme point de rayonnement.
La création de quatre oasis d'une superficie totale de l152 ha sur les restes de cette ancienne steppe avait suivi et était en fait une déclaration d'amour et de foi à cette partie du territoire limitrophe de l'Algérie. Que de labeur, que d'efforts et de sacrifices fournis par les équipes d'assainissement et de mise en valeur de ces sables. Une vraie prouesse que cette victoire sur le désert ! Avec la naissance de ces quatre nouvelles oasis et l'émersion d'un petit paradis terrestre, plusieurs tentatives ont été faites pour accueillir des exploitants.
Il était difficile de changer les mentalités des nomades pour les sédentariser. D'autre part, certains citoyens qu'on faisait venir d'autre points du gouvernorat étaient frustrés malgré l'existence d'une infrastructure d'accueil qui répond aux exigences et aux besoins des bénéficiaires des sept cent cinquante neuf parcelles aménagées sur les 1152 ha et dotées de protection physique et biologique.
La tâche était difficile au départ. Des désistements motivés par l'environnement inhospitalier, l'éloignement et le manque de moyens de transport. Les sept cent trente huit bénéficiaires qui y exploitent les lots constituent un exemple d'esprit avant-gardiste militant et d'amour et d'attachement à la terre, ne se sont pas trompés. Armés de patience et de courage, ils ont eu gain de cause et ont donné le bon exemple qui a été contagieux et incitateur.
Ces vastes étendues jaunâtres jadis parsemées de touffes épineuses sont aujourd'hui recouvertes d'un vert éclatant. Les exploitants n'ont rien perdu au change et leur choix a été récompensé. En effet, pour la campagne 2007-2008, la production qui a été de cinq tonnes a été d'une bonne qualité et bénéficie d'une précocité très avantageuse de deux semaines. La production a été aussi écoulée dans des délais très courts, à tel point que les chambres frigorifiques construites sur les lieux, n'ont pas été utilisées.
Rjime et la 2ème phase :
La IIème phase de Rjime Maatoug a démarré en 2004 avec la création de quatre nouvelles oasis d'une superficie totale de 1008 hectares.
En 2002, après l'évaluation de la première tranche, il a été procédé à l'analyse des résultats qui laissaient apparaître certaines défaillances. Il apparaissait que 17% de la superficie était en production et que seulement 40% des bénéficiaires vivaient sur les lieux de leur travail. Un absentéisme intolérable qui est à l'origine de la faible production et qui désavantage les bénéficiaires.
Pour la deuxième phase, une grande attention a été accordée au nivellement du terrain afin d'éviter le problème des eaux de drainage qui se pose avec acuité dans les parcelles de la premières phase.
Des études sont en cours dans le cadre d'une coopération entre l'institut des Régions Arides et une université française avec l'appui de la coopération technique allemande pour la valorisation de ces importants volumes d'eau, notamment par la création de projets aquacoles.
Deuxième nouveauté, la Cité a été implantée au centre de la nouvelle oasis afin de rapprocher davantage les bénéficiaires de leur lieu de travail contrairement à la première phase où la cité était en dehors de l'oasis. On enraye ainsi le problème du transport.
Troisième nouveauté, les bénéficiaires sont placés sur leur lot dès l'achèvement des travaux de plantation, contrairement aux pratiques utilisées lors de la réalisation de la première tranche, alors que les bénéficiaires étaient placés sur leurs lots cinq ans après l'achèvement des travaux de mise en valeur.
D'autres mesures sont pour faciliter l'implantation et le travail des acquéreurs de lots et leur garantir les meilleures conditions de travail. Sous ce chapitre, entrent les améliorations des montants des indemnités mensuelles allouées aux nouveaux bénéficiaires. Les nouveaux candidats bénéficient, d'autre part, de tout le petit matériel nécessaire pour le travail quotidien. Les lots de 1,5 ha chacun sont équipés de cabanes et sont divisés en quatre parcelles séparées par des brise-vent. Il s'agit là d'une mesure importante qui arrête les vents et freine l'érosion éolienne qui ne manque pas d'avoir des impacts négatifs sur les sols, sur la végétation et la biodiversité.
L'expérience des années précédentes a permis, d'autre part, d'introduire des améliorations dans les techniques d'irrigation. Ces techniques ont conduit au raccourcissement des délais des tours d'eau qui passent de 12 à 16 jours. Ceci s'est traduit par une économie de 30% du volume d'eau d'irrigation. Il a été, en plus, possible d'intégrer l'élevage dans ces lots grâce l'introduction de la culture de l'orge.
Une attention particulière a été accordée aux techniciens qui se voient bénéficier de lots de trois hectares chacun, compte tenu de leur technicité.
Contrairement à la première phase dont les candidatures étaient peu nombreuses et au cours de laquelle il y a eu des désistements, aujourd'hui il n' y a pas le vide. Il y a le trop plein. Bénéficier d'un lot à Rjime Maatoug n'est plus une chose facile. Le choix des candidats est rigoureux. Cette « bataille » a besoin d'hommes décidés à lutter contre une nature difficile, à résister à ses caprices et à la vaincre en sachant lui obéir.
Une fois le choix fait et les lots cédés à leurs bénéficiaires, ces derniers doivent exécuter les travaux selon un cahier des charges qui ne laisse aucune faille à l'oubli. Tout manquement au respect de ce document entraine la radiation du contrevenant de la liste des bénéficiaires. Il faut préciser que l'une des nouvelles mesures prises concerne la création d'une cellule de suivi et d'exécution du cahier des charges qui se réunit mensuellement pour examiner la situation des parcelles, étudier les doléances et suivre le déroulement des travaux.
Les attributaires des lots bénéficient en outre d'un encadrement qui accorde à la formation et à la vulgarisation la place qu'elles méritent. On s'attend à ce que la production de deglet Nour atteigne son objectif de 20 000 T une fois que la première tranche assainie et que la IIème tranche entre en pleine production. 2006-2007 a atteint les 5 000 T soit les 5% de la production nationale.


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