Les USA sont en récession depuis la fin de l'année 2007. C'est la conclusion des experts du Bureau national de la recherche économique (NBER), une instance chargée d'étudier la croissance aux Etats-Unis. Les indicateurs économiques laissent apparaître qu'au total l'économie américaine a détruit 1,2 million d'emplois cette année. Le taux de chômage atteint les 5%...l'économie US pourrait perdre 529 000 emplois… Un ensemble de chocs survenus tant sur le marché immobilier que sur le marché du crédit ou à la bourse. Le Président Obama a déjà pris les devants en optant pour un redressement économique. Un plan de relance de plus de 500 milliards de dollars. Obama se distinguera, coté diplomatique, de la ligne Bush…Une équipe gouvernementale ou le pragmatisme et le consensus seront de rigueur. En présentant les membres de son gouvernement, politique et militaire, Barack Obama a mis en premier lieu le but à atteindre. Une nouvelle aube de leadership américain pour surmonter les défis du 21ème siècle. L'héritage est très lourd…Obama va devoir faire face à plusieurs fronts. D'abord extérieurs : L'Irak, l'Afghanistan…Les « boys » n'en peuvent plus. Le but n'a pas été atteint. Certes, Saddam Hussein n'est plus là, mais quel gâchis…140.000 soldats envoyés au front pour des visées personnelles.. Le bourbier irakien a démontré les dessous de cette escapade qui n'a jamais été une partie de plaisir..Loin de là…Même en Afghanistan, l'armée américaine ne contrôle rien, confinée à des taches de surveillance, de frappes qui, généralement, atteignent la population civile… Obama a nommé des personnalités partageant son « pragmatisme ». Avec Hillary Clinton (61 ans) comme chef de la diplomatie. Cette nomination n'est pas dénuée de critiques «Une intelligence extraordinaire » Pourquoi Hillary ? Obama se veut pragmatique, un leader de terrain. Autant se désengager du terrain diplomatique pour assainir une économie en déroute. Robert Gates est un militaire. Nommé par George Bush en 2006, il est le « réaliste du Pentagone ». Entré à 42 ans à la CIA, il estime que le monde est plus complexe qu'il ne l'a jamais été. Le Ministre de la Défense plaide pour le « Soft power », le pragmatisme qui lui, est cher. Reste que le dossier iranien, peut, selon lui, être traité de manière à préserver la fierté nationale…C'est un peu la ligne Obama qui estime que la puissance économique doit soutenir la force militaire Au poste de conseiller à la sécurité nationale, Obama a choisi un homme qui a travaillé pour l'administration Bush. Le général James Jones présente l'avantage de connaître parfaitement l'OTAN. James Jones a une large expérience dans le dossier israélo-palestinien. D'ailleurs, il a été nommé par Condoleezza Rice à la suite du processus de paix d'Annapolis en novembre 2007. Son expérience sera précieuse car Obama entend privilégier le théâtre d'opération afghan à l'ONU. Obama a choisi une partisane à l'intervention humanitaire, Susan Rice. Une chercheuse à la Booking Institute à Washignton et qui partage avec Obama la conviction que l'ONU est un forum indispensable. Elle défend avec force l'intervention humanitaire au Darfour… Les Européens et les relations transatlantiques seront moins tendues qu'avec G.Bush. Côté économique, la priorité sera donnée aux entreprises américaines. Le terrorisme est le centre d'occupation d'Obama. L'envoi de forces supplémentaires est déjà une priorité, une vision qui sous-tend vers l'augmentation des troupes européennes déjà engagées. Obama président, il avait dans sa campagne promis le changement.Or, le changement passe inexorablement par la « restauration du leadership américain ». Un programme à la mesure de ce qu'attend l'économie américaine…en pleine crise financière. Barack Obama, remettra-t-il les USA sur les rails ?…Difficile d'être optimiste dans la conjoncture actuelle…Attendons pour voir.