Le ciel nous arrose et la marche s'impose ! Les pluies diluviennes, qui se sont abattues sur Tunis pendant toute la nuit d'avant-hier, ont perturbé sinon arrêté la circulation des voitures des piétons et du métro N°2 (de la station du Passage, à celle de Palestine) Des centaines d'usagers du métro ont été contraints de joindre leur lieu de travail, à pied. Certains s'y sont habitués, car le spectacle est devenu monnaie courante pour les habitants non motorisés de Tunis et banlieues. Les rues et la voie ferrée du métro souffrent le martyre à chaque tombée abondante de pluie. Le ciel nous arrose et la marche s'impose ! Tant pis et tant mieux pour les fervents de la marche à pied. Le supplice est de patauger entre les flaques d'eau et la boue. Une belle danse, rappelant une séquence du film de comédie musicale américaine : « Chantons sous la pluie » datant des années quarante. Et sans vouloir pousser la plaisanterie à outrance, faut-il reconnaître que l'infrastructure routière et ferroviaire de la capitale doit être révisée au plus vite, pour pallier, à l'avenir les aléas provoqués par les chutes abondantes de pluie, pourtant bénéfiques pour notre agriculture. Les mêmes piétons du matin étaient rentrés, la veille, trempés comme des poussins, suite aux averses de fin d'après-midi. La loi de la météo est sans merci, sous le ciel de la Tunisie. On aura beau mettre les plus puissantes godasses, ne pas oublier son parapluie…mais en vain ! On est contraint, parfois, de traverser une rivière de fortune…pieds-nus, brrr…et en plein hiver ! On risque d'attraper la « crève », en continuant son chemin. L'éternel recommencement semble marquer nos matins et nos soirs d'hiver, dans une quête de jours meilleurs. Malgré tous les efforts consentis par les autorités locales et régionales, la force inimaginable de la pluie en aura voulu autrement pour nos infrastructures routières et les habitants de la capitale. Le trafic ainsi perturbé n'est pas sans neutraliser la bonne marche des établissements étatiques et privés, sociétés et entreprises comprises. Gageons que ces avalanches d'eau, puissent être une sonnette d'alarme, pour prévoir de tels contretemps, dont notre économie nationale n'en a point besoin.