Les pluies diluviennes qui se sont précipitées lundi après-midi sur la capitale ont semé la panique. C'était le chaos total au centre ville. Comme de coutume, les bouchons se prolongent sur des kilomètres laissant dans la confusion les automobilistes, les piétons et les usagers des moyens de transport en commun. Ils ne pouvaient faire autrement que de patienter jusqu'à 20 heures du soir pour pouvoir rentrer chez-eux. En fait, le réseau des eaux usées et pluviales est de plus en plus saturé et même incapable d'évacuer les millimètres d'eaux déversées sur la capitale. Entre temps, ce sont les citoyens qui payent la facture. Les différents intervenants (ministère de l'Equipement et de l'Habitat, l'Office National d'Assainissement, la municipalité de Tunis...), restent bien au chaud. Ils sont incapables de résoudre ce problème récurrent faute de moyens.
Lundi après-midi, l'horloge affichait 16 heures. Des pluies diluviennes commencent à arroser la capitale. Cette manne du ciel assez rare cet hiver, était tant attendue par les agriculteurs. Il s'agit en fait d'une aubaine pour le secteur qui dépend des volumes déversées. Toutefois, les citoyens de la capitale et du Grand-Tunis s'inquiètent dès les premières précipitations, car il s'agit d'ennuis difficiles à gérer. En effet, la circulation au centre ville devient impossible dès qu'on affiche des quantités de pluies plus au moins importantes. C'est même le chaos total durant des heures, plus particulièrement lors des heures de pointe. A l'exception de quelques avenues principales, la circulation est quasi impossible dans le reste des rues du centre ville. Notamment, au niveau de la place Pasteur direction vers l'avenue de la liberté, les automobilistes avançaient à une cadence très lente. Ils ont mis plus de deux heures pour traverser la moitié de ce trajet. Même, l'agent de police qui reglait la circulation n'a pas réussi à résoudre le problème, essentiellement au niveau de l'intersection des avenues de la Liberté et des Etats-Unis. Piégés ils n'avaient de choix que de rouler à un rythme très lent et même s'arrêter pendant de long moments. De leur côté, les usagers des moyens de transport en commun (métro, bus), ne se sont pas réjouis de leur voyage. Coincés, ils étaient obligés de faire le reste du trajet à pied. Une longue marche est beaucoup plus utile en ces moments de stress parfois difficiles à gérer. Ce scénario est devenu fréquent chez nous chaque fois que le ciel déverse d'importantes quantités de pluies. Les ministères se renvoient mutuellement la balle face à une telle situation difficile à gérer et surtout inconfortable pour les citoyens. Ils laissent entendre depuis des années que l'infrastructure de base installée il y a des décennies n'est plus capable d'évacuer les eaux pluviales. Ils ne disposent pas également de moyens pour renouveler le réseau en état vétuste et le plus souvent bouché. Les tentatives de l'ONAS, de la municipalité de Tunis et d'autres intervenants restent sans résultats fructueux et provisoires. Cela prouve que le système est défectueux. Le schéma urbain tracé il y a des années ne répond plus aux besoins actuels à cause de la prolifération urbaine et de la saturation de la capitale. Le nombre des résidents s'est multiplié d'où une forte demande à tous les niveaux. Egalement, le réseau du métro réalisé sur la chaussée a prouvé qu'il n'est pas efficace. Il est devenu un vrai obstacle lors de cette circonstance, car il bloque la circulation notamment au niveau des intersections d'accès des véhicules. Autre point noir de la capitale, les tunnels qui se sont transformés à un certain moment en un couloir de la mort. Des usagers du bus ont été coincés dans les eaux, ils ont même risqué leur vie. Arrêter des solutions radicales à ce problème semble être l'une des tâches les plus difficiles pour la municipalité de Tunis, le ministère de l'Equipement et de l'Habitat, ainsi que pour l'ONAS. Entre temps, les citoyens continuent à subir toutes les formes d'aléas. Ils sont condamnés à gérer leur quotidien à ce rythme.