Le rapport de la Banque mondiale intitulé "Une meilleure connectivité pour la croissance", a détaillé les faits économiques récents en Tunisie, avec un focus sur les opportunités qu'offre une meilleure connectivité du pays, notamment à travers l'amélioration de ses infrastructures portuaires, logistiques et douanières, susceptibles de stimuler la croissance, l'investissement et la création d'emplois. Le rapport souligne que des ports performants offrent la possibilité de tirer parti de la situation géographique de la Tunisie, le long de la voie maritime Gibraltar-Suez qui représente plus d'un tiers du trafic conteneurisé mondial. "Si les ports tunisiens traitent différents types de marchandises, les conteneurs représentent une faible part des volumes, les contraintes liées aux équipements et aux infrastructures existantes limitant les configurations de transport par conteneurs. Les ports tunisiens sont relativement bien équipés pour les unités roulières (Ro-Ro), mais pas pour la manutention de conteneurs. Ils sont également petits et peu profonds par rapport aux autres ports méditerranéens, ce qui convient au trafic Ro-Ro, mais affecte la connectivité, la congestion et l'efficacité opérationnelle des conteneurs", lit-on dans un résumé de la deuxième partie du rapport. Le rapport indique que certains avantages du Ro-Ro sur les courtes distances, le manque de développement du transport par conteneurs a limité la connectivité de la Tunisie à de plus vastes marchés mondiaux. Aux contraintes d'équipements et d'infrastructures s'ajoutent la lourdeur des contrôles physiques et documentaires, ainsi que les exigences commerciales et de change, qui ralentissent le traitement des marchandises dans les ports. En partie à cause de ces inefficacités, le principal port tunisien de Radès connaît l'un des temps d'attente les plus longs pour les conteneurs importés parmi les ports africains, ce qui augmente les coûts logistiques et de stockage des entreprises. De nouvelles estimations de la Banque mondiale suggèrent que la Tunisie pourrait gagner 4 à 5 % de son PIB grâce à une meilleure connectivité portuaire et à une réduction du temps de séjour d'ici 3 à 4 ans, avec des gains plus importants à long terme. Diverses options de renforcement des infrastructures et des politiques publiques amélioreraient la connectivité portuaire et faciliteraient les échanges commerciaux de la Tunisie, permettant ainsi des gains économiques tout aussi importants. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!