La Tunisie a introduit, le 2 février 2025, une réforme majeure encadrant l'usage des chèques. Une étude a été réalisée par l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE) un mois après l'entrée en vigueur de la réforme pour évaluer son impact initial sur les comportements des consommateurs et ses effets potentiels sur les dynamiques économiques. L'institut indique aujourd'hui jeudi 29 mai 2025 dans une note dédiée qu'une enquête exploratoire a été menée auprès de 1100 utilisateurs réguliers de chèques, avec un échantillon représentatif en termes de genre, d'âge (principalement 30-50 ans) et de revenus (majoritairement entre 1000 et 3000 dinars). Résultats clés de l'enquête de l'IACE : Avant la réforme : 72% des chèques étaient utilisés pour le paiement différé ou en garantie. Après la réforme : domination du cash (47%) suivi des virements et lettres de change (16% chacun) ; faible adoption du « nouveau chèque » (7%). Difficultés rencontrées : 47% des répondants ont éprouvé des difficultés de paiement. Effet sur la consommation : 29% ont renoncé ou reporté un achat, souvent important (1500 dinars). 88% des classes moyennes (1000–3000 dinars) sont particulièrement impactées. Préférences futures : forte appétence pour les paiements mobiles (58%) et les cartes à débit différé (34%). Selon la note de l'IACE, la réforme induit une transformation rapide mais inégale des pratiques de paiement. Elle nécessite un accompagnement pédagogique, une meilleure inclusion numérique et une observation continue des effets économiques à moyen terme. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!