Le Syndicat des internes et des résidents en médecine de Tunis (Sirmt) a annoncé une grève des médecins internes et résidents dans les hôpitaux publics, les 30 et 31 octobre. Cette grève a été décidée après que le gouvernement soit revenu sur la mise en pratique des accords signés par le ministère de la santé publique le 13 juin 2011 et le 24 juillet 2012. Les internes et les résidents affirment aussi avoir été surpris par les propos tenus par le ministre de la Santé sur les ondes d'Express FM, le 22 octobre 2012. où il a rejeté en bloc les accords signés par son ministère. Ces médecins stagiaires condamnent la marginalisation systématique du secteur de la santé et ils redoutent que cela s'intègre dans un plan plus vaste, qui vise à détruire et à saborder la santé publique au profit du secteur privé. Entres autres revendications les internes et résidents demandent l'annulation de la nouvelle loi sur le service national. Ils trouvent cette loi antidémocratique et elle prive les jeunes médecins spécialistes des conditions habituelles de sursis et d'exemption à l'accomplissement du service national: soutien de famille, père ou mère de famille, femme enceinte, etc. Par ailleurs, ils protestent que ce service national les place dans des conditions inadéquates au travail. Par exemple, à l'hôpital régional de Jendouba, il n'existe qu'un seul bloc opératoire pour trois services, la chirurgie générale, l'orthopédie et la gynécologie. Quand les uns opèrent, les autres sont obligés d'attendre.