La situation ayant dégénéré aujourd'hui à Sidi Bouzid lors des festivités du deuxième anniversaire de la révolution, le mouvement Ennahdha a accusé le Front Populaire d'être derrière les jets de pierre contre le président de la République et le président de l'ANC. Mohamed Taher Tlili (Ennahdha), intervenu sur les ondes de Jawhara FM, a insisté sur la nécessité de célébrer le 17 décembre. Les festivités sont, pour lui, “l'occasion de mettre les points sur les “i” sur les réalisations enregistrées dans cette région depuis la première étincelle de la révolution”. Il a, sur ce plan, défendu le gouvernement en soulignant que plusieurs projets de développement ont été consacrés à Sidi Bouzid, mais n'ont pas encore été couronnés, fautes de procédures administratives adéquates. En réponse à ceux qui ont critiqué l'aspect “folklorique et novembriste” de ces festivités, il a précisé que c'est le comité d'organisations des festivités de Sidi Bouzid, composés essentiellement des habitants de Sidi Bouzid, qui a choisi la façon avec laquelle les festivités devaient avoir lieu, afin de célébrer cette journée, et que “nul n'a le droit de les en priver”. Najib Bayouni, membre du Front Populaire, lui a répondu que les habitants de Sidi Bouzid n'avaient aucunement envie de fêter le deuxième anniversaire de la révolution. Et pour cause, “la pauvreté et les conditions de vie pénibles, invivables et insoutenables, ne le leur permettaient pas”, a-t-il dit. Il a ajouté : “Nous ne permettrons pas que le 17 décembre perde de sa symbolique pour des festivités novembristes, alors que la misère et le chômage battent leur plein à Sidi Bouzid”, a-t-il dit. Il a précisé que le comité d'organisation des festivités de Sidi Bouzid, était composé essentiellement de membres d'Ennahdha et donc« ils ont décidé que la fête allait se dérouler comme le voulait Ennahdha. » Concernant le développement dans la région, il appelle à « la tenue d'un congrès de développement élargi et à mettre en place un programme de développement spécial pour la région de Sidi Bouzid. » « Ce qui s'est passé aujourd'hui est la preuve formelle que Sidi Bouzid est en ébullition, car les habitants ont en assez des promesses dans l'air », a-t-il ajouté.