Les agents du FBI ont dû poireauter pendant des semaines avant d'obtenir l'autorisation des autorités tunisiennes d'auditionner le détenu Ali Harzi par rapport à sa supposée participation à l'attaque contre le consulat US de Benghazi. Finalement, ils viennent d'avoir gain de cause, moyennant, au passage, des menaces émanant du Congress US de couper toute aide à la Tunisie, et ont pu avoir accès au suspect aujourd'hui. A rappeler qu'Ali Harzi a été arrêté à Istanbul avant d'être rapatrié en Tunisie pour, justement, sa supposée participation à cette attaque qui a couté la vie à l'ambassadeur US à Tripoli avec trois de ses collaborateurs. Ali Harzi a été mis aux arrêts dès son arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Tunis-Carthage. Par ailleurs, les avocats du suspect ont eu vent de l'histoire de cette audition, et ont voulu intervenir en vue probablement de l'empêcher une énième fois, mais il leur a été refusé d'assister à l'interrogatoire. C'est ce qui les a poussés à manifester avec un certain nombre de leurs collègues devant le tribunal. C'est ce que vient d'annoncer Azad Bedi le député du mouvement Wafa en séance plénière de l'ANC, qui a condamné cette opération en jugeant qu'elle bafoue la souveraineté de l'Etat tunisien. Il a, par ailleurs, demandé des éclaircissements sur le sujet de la part des ministres présents dans l'hémicycle, n'ayant nullement peur de se faire passer pour « l'avocat du diable » en voulant soustraire un supposé terroriste à une enquête fédérale, pour laquelle, il est d'ailleurs incarcéré en Tunisie.