Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) organisera, désormais, ses rencontres périodiques avec les médias, à Zarzis, au lieu du camp “Choucha”, à Ras Jedir. Selon certains journalistes, cette décision prise par la coordination des organisations d'aide humanitaire, intervient suite à l'agression de l'équipe de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) par des déplacés nigérians qui demandent d'être rapatriés dans les plus brefs délais. D'autre part, des dizaines de déplacés nigérians et bengladais dans le camp “Choucha” poursuivent leurs manifestations pour faire accélérer leur rapatriement. Il convient de signaler que le nombre d'affluents vers les frontières tuniso-libyennes, durant les dernières 24 heures, à travers le point de passage frontalier de Ras Jedir, a atteint 3 990 personnes, dont 1 619 libyens. Le reste des déplacés étant des ressortissants de l'Egypte (549), du Soudan (660), de l'Ethiopie (166), du Bangladesh (126), du Ghana (123), de l'Erythrée (75), du Sénégal (150), du Tchad (78), du Burkina Faso (10) et de la Mauritanie (5), ce qui porte actuellement le nombre total des déplacés dans le camp “Choucha” à 8 346 personnes. Il est à rappeler que le nombre total des personnes ayant franchi les frontières tuniso-libyennes, du 20 février au 24 mars, a atteint 183 480 personnes, dont 160 433 personnes ont traversé le point de passage de Ras Jedir. Quelque 117 393 personnes ont été rapatriées. S'agissant des prestations fournies aux déplacés, quelque 16 500 repas chauds sont servis quotidiennement dans le camp “Choucha”. Par ailleurs, les efforts sont actuellement axés sur l'aménagement du camp « Choucha », de manière à garantir les meilleures conditions d'accueil aux déplacés. Les efforts seront, également, orientés vers l'extension du camp “Ettaawoun” à Ras Jedir afin d'augmenter sa capacité d'accueil de 700 à 2000 personnes, en prévision de l'aménagement d'un camp relevant du CICR. S'agissant de la possibilité offerte aux déplacés de téléphoner à leurs familles, il convient de relever que plus de 28 mille communications téléphoniques ont été enregistrées depuis le début de cette crise humanitaire.