C'est l'alerte générale aux frontières algériennes avec la Tunisie, notamment dans la wilaya d'El Oued où la frontière a été totalement bouclée. En effet, les services algériens de lutte contre le terrorisme ont réussi, la semaine dernière, à mettre hors d'état de nuire un très dangereux terroriste dans la wilaya d'El Oued, près de la frontière algéro-tunisienne. L'individu a été arrêté en possession d'armes. A son interrogatoire, le mis en cause n'a pas voulu parler, se faisant passer pour un sourd-muet. Et ce n'est que trois jours après qu'il a été identifié, grâce à sa photo, par ses acolytes qui purgent actuellement des peines dans les différentes prisons algériennes. Il s'agit de Kamel Ben Arbia, alias Abou Fida, émir de son état en Algérie et faisant partie des terroristes algériens retranchés avec leurs acolytes tunisiens dans le djebel Chaâmbi. Il est activement recherché par les autorités tunisiennes et algériennes, et fait partie d'un dangereux groupe de sept terroristes, tous fichés par les services des armées tunisienne et algérienne. Exploité à bon escient, ce terroriste a fourni, aux services de la lutte antiterroriste, outre d'importants renseignements, des informations précieuses qui ont d'ores et déjà donné leurs fruits. Ce qui a permis aux unités de l'armée et des Douanes algériennes de saisir, en fin de semaine, à la frontière avec la Tunisie, une tonne de phosphate destinée à la fabrication de bombes artisanales. Les révélations de l'émir Kamel Ben Arbia confirment qu'un groupe islamiste tunisien, appartenant à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), est toujours en activité sur le mont Chaâmbi. «Il est spécialisé dans le trafic de phosphate pour la fabrication de bombes artisanales». Les forces aériennes de la gendarmerie et de l'Armée algériennes, survolent pratiquement en continu le tracé frontalier.