Le syndicat des forces de sûreté a organisé ce vendredi 6 septembre une conférence de presse où il est notamment revenu sur la classification d'Ansar Chariâa comme organisation terroriste. Le syndicat a affirmé dans ce propos que cette classification « est une décision politique par excellence dont le ministère de l'intérieur n'assume pas seul la responsabilité ». Le syndicat a ajouté qu'il a prévenu en 2012 de l'existence de cellules dormantes dans différentes régions du pays. Une mise en garde banalisée par les autorités concernées, a estimé le syndicat. Haussant le ton, le secrétaire général du syndicat, Montassar Matri, a affirmé l'existence de plusieurs failles dans le traitement des affaires reliées au terrorismes mettant l'accent sur l'implication de certains juges et d'une partie politique avec les terroristes. Il s'est toutefois abstenu de nommer cette partie. Il a même menacé de dévoiler les noms de ces personnes si ce dossier ô combien épineux et dangereux n'est pas pris en considération par les autorités. Il a dans ce contexte assuré que cette démarche ne s'inscrit nullement dans le dessein de règlement de comptes avec l'institution judiciaire réitérant la complicité et la complaisance de certains juges à l'égard des terroristes.