Le directeur exécutif du parti Massar, Henda Krichène, a révélé à Tunisie Numérique qu'une délégation de son parti, composée notamment de Ahmed Brahim, s'est rendue lundi 4 novembre 2013 au domicile de Ahmed Mestiri afin de discuter avec lui sur sa vision du prochain gouvernement. Mestiri n'aurait pas été convaincant sur la totalité des sujets brûlants qui ont été abordés: Sur la question des nominations effectuées par Ennahdha à des postes administratifs clés, Mestiri ne comptait pas faire de réformes et n'en semblait pas préoccupé. Concernant l'ANC, dont la légitimité pour le Front du Salut est usée depuis au moins un an, Mestiri s'est dit attaché à la légitimité et comptait donner à l'ANC toutes ses prérogatives. Pour ce qui est de l'organisation provisoire des pouvoirs publics que le Front du Salut voudrait totalement réformer d'urgence, la délégation de Massar a été surprise, selon Krichène, de constater que Mestiri n'était pas concerné par l'affaire et qu'il n'en faisait pas une priorité. Pour Krichène donc si cet entretien a convaincu son parti de quelque chose c'est du fait que le candidat au gouvernement, Ahmed Mestiri, était trop complaisant avec Ennahdha et pas aussi neutre que certaines parties le prétendent. A présent, pour la prochaine étape, l'important, selon elle, est de trouver une troisième personne qui fasse le consensus et qui ne soit imposée par personne.