L'arrestation du dirigeant controversé de la LPR du Kram, Imed Dghij, n'en finit pas de susciter des remous et prend une dimension politique. Connu comme le bras droit d'un parti politique, Imed Dghij est aussi l'auteur de plusieurs exactions impunies jusqu'à son arrestation. Une arrestation qui fait couler beaucoup d'encre. Emmené par la vice-présidente de l'ANC, Mehrezia Lâabidi, une délégation est allée exiger des comptes du ministre de l'intérieur, Lotfi Ben Jeddou. Quelques heures plus tard, le ministère tranche. L'arrestation a été faite sur ordonnance du parquet et aucun flou ne l'entoure. Néanmoins, le mouvement Ennahdha monte aujourd'hui au créneau et réclame l'ouverture d'une enquête sur les circonstances et les dessous de cette arrestation et rappelle le principe du respect de la dignité de la personne inscrit dans la constitution tunisienne. D'un autre côté, le mouvement affirme que nul n'est au dessus de la loi et exprime son rejet à toute atteinte contre les institutions de l'Etat. Aussi, le mouvement a-t-il apporté son soutien à la création d'un climat paisible à même de mener à son terme le processus transitoire.