Non ce n'est une faute de frappe, ni une coquille involontaire qui s'est glissée dans la transcription du titre de l'article. Car le fond du problème réside bien là : Pourquoi François Hollande s'attaque-t-il à Daech et pas à Daech ? Car comme tout le monde le sait, il n'y a pas un seul Daech. Et le péril Daech n'a pas « UN » territoire bien déterminé, et ne dispose pas de frontières ni de capitales ni, à la limite, d'existence physique digne d'un Etat, comme il aime à se faire appeler. Donc, et pour revenir à la question de départ, pourquoi François Hollande s'est-il empressé de partir à la guerre contre Daech au fin fond du moyen orient ? Et pourquoi tant d'empressement ? Car on ne fait pas appareiller un porte avions comme le Charles De Gaulle, et on ne le sort pas des bassins de Toulon, comme on sortirait sa voiture du garage. C'est pourtant l'impression que nous donne l'appareillage du Charles De Gaulle, tant la riposte a été rapide te tant la réplique a été instantanée. A moins que le scénario ait, déjà, été en cours, et que les attentats de Paris ont accéléré le début de quelque chose qui se préparait depuis quelques mois. Il y a, aussi, la cible que s'est assignée le Charles De Gaulle, qui pas encore sur les lieux de son intervention, a entamé ce lundi sa « mission » en envoyant quatre chasseurs bombarder des « positions de Daech » du côté du Mossul en Irak. Pourquoi cette cible bien précisément, et pourquoi pas une autre ? Il y a un autre « détail » qui ne manque pas d'intriguer, c'est le langage tenu par François Hollande le lendemain des attentats de Paris, quand il parlait de guerre, de France en guerre, d'armée de terroristes et de crime de guerre perpétré contre la France. Un langage qui laissait entrevoir la nature de la riposte qui ne pouvait être qu'une déclaration de guerre. Mais un langage, aussi, qui rappelait avec beaucoup trop de similitudes, le discours de J W Bush, au lendemain des attentats du 11 septembre. Discours qui a donné lieu à ce que tout le monde sait, y compris, la création de Daech qui est né et a grandi sur les décombres laissés par les américains après leur guerre inutile et injustifiée en Irak. Donc, on a bien l'impression que dès la première détonation du premier coup de feu tiré au centre de Paris ce soir là, Hollande savait ce qu'il avait à faire. D'ailleurs, dès le lendemain des attentats, la découverte d'un passeport syrien à coté du cadavre d'un kamikaze, est venue, dans un remake insipide de la découverte d'un passeport saoudien le lendemain des attentats du 11 septembre dans les décombres du World Trade Center à New York, conforter François Hollande dans son projet de guerre, mais aussi, le conforter dans le choix de sa cible, soit Daech en Syrie et en Irak. Sauf que pour la Syrie, il va falloir attendre l'autorisation de son altesse le Tsar Poutine. Et c'est là que se pose notre question avec beaucoup d'insistance, pourquoi s'attaquer à Daech au moyen orient ? Pourquoi ne pas s'attaquer à un péril plus grand, plus menaçant et plus proche de la France qu'est Daech en Libye ? Est-ce que Daech en Libye n'a pas encore rempli le rôle qui lui est imparti, au contraire de Daech de Syrie qui aura achevé son rôle, et qu'il s'agit, maintenant d'éliminer dans les meilleurs délais ? Ou est-ce que François Hollande ne serait pas pressé d'aller en Irak et en Syrie, bombarder certains sites bien définis, pout cacher et pour ensevelir sous les décombres des bombes certains « trucs » qu'il n'aurait pas intérêt que quelqu'un d'autre ne les découvre, et surtout pas, Poutine ? De toutes les façons, rien ne pourrait être étonnant de la part d'un Etat qui n'a pas hésité à achever Kadhafi, juste pour le faire taire et pour cacher les flirts passés qu'il a eu avec lui.