Il y a un mois tout juste, Donald Trump voyait sa rivale, Clinton, plutôt en prison. Il semble, aujourd'hui, revenir à de meilleurs sentiments envers elle : Dans son discours de victoire il n'a, en effet, pas été avare d'éloges pour sa rivale: «Hillary a travaillé très dur et très longtemps et nous devons lui être reconnaissants pour tout ce qu'elle a fait pour notre pays», a-t-il martelé, surprenant même ses supporters, lesquels ne portent pas tous la candidate démocrate dans leur cœur. Pourtant, il y a un mois, nous le disions, lors d'un échange à l'occasion du deuxième débat télévisé du 9 octobre 2016, lequel restera comme l'un des temps forts de ce cette campagne, Hillary Clinton attaquait Donald Trump sur ses façons brutales : «C'est rassurant que quelqu'un avec le caractère de Donald Trump ne soit pas chargé des lois dans notre pays…». Et au, désormais président US de rétorquer : oui, car sinon, «vous seriez en prison», faisant ainsi allusion au scandale de l'emailgate. Mais ce revirement d'opinion de la part de Trump pourrait n'être que de nature protocolaire et qu'il se plie à un exercice obligé, car il est de tradition, pour le décorum démocratique et les apparences, de rendre hommage à son concurrent et d'éviter de cliver le pays. Car à travers Hillary Clinton, ce sont tous ses électeurs qui pourraient en prendre ombrage. Car, bien que Donald Trump se la joue généreux, son directeur de campagne Steve Bannon ne manque pas d'entretenir le suspense, soufflant le froid et le chaud. Ce dernier a effet déclaré ce 9 octobre 2016 qu'il n'excluait toujours pas de saisir le procureur spécial, alors que le camp républicain met en doute la façon dont le FBI a pu traiter quelque 650 000 mails aussi rapidement avant d'exclure des poursuites à l'encontre d'Hillary Clinton.