Le non-lieu prononcé, lundi, par le tribunal de première instance de Sousse pour les accusés dans l'affaire du meurtre de Lotfi Naguedh est dépourvu de tout fondement juridique, a estimé Hassine Zorgui, membre du collectif de défense des héritiers de Naguedh. Dans une déclaration à l'agence TAP, Hassine Zorgui a affirmé que le collectif de défense ne s'attendait pas à ce verdict. Les accusé eux-mêmes ne prévoyaient pas d'être libérés, a-t-il souligné soulignant que le collectif de défense des héritiers de Lotfi Naguedh interjettera ce jugement en appel mercredi auprès de la Cour d'appel de Sousse. Pour sa part, l'avocat des accusés, Hatem Chalghoum, a affirmé que le tribunal de première instance de Sousse que le non-lieu a été prononcé pour les quatre accusés qui étaient en état d'arrestation. Il a ajouté que le tribunal a requis des peines variant entre 6 mois et un an et demi de prison à l'encontre de quatre autre accusés pour port illégal d'arme blanche, possession de matière explosive, violence et complicité de violence. Le porte-parole du tribunal de première instance de Sousse 1, Mohamed Raouf Youssfi, a, lui, fait-savoir que le ministère public a tout de suite fait appel de ce jugement notamment pour meurtre avec préméditation et complicité et ordonné la libération des accusés qui ont dépassé la période légale de détention énoncée dans le code pénal. Le tribunal de première instance de Sousse a prononcé, hier, un non-lieu dans l'affaire du meurtre du coordinateur régional de Nidaa Tounès a Tataouine. Jugé scandaleux, le verdict a eu un vif retentissement et a été contesté par la famille de Naguedh et par plusieurs cercles politiques et des collectifs de la société civile.