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Tunisie – VIDEO : Le coup de gueule de Neji Jalloul : « Je suis un homme d'Etat, je défends l'Etat et sa notoriété contre ceux qui veulent le détruire »
En réponse aux questions des députés, lors de la séance d'audition tenue hier à l'ARP, Néji Jalloul a coupé avec la nouvelle tradition adoptée par les gouvernements, depuis quelques années et qui consiste à faire le dos rond et laisser passer les colères des détracteurs sans réagir et sans se défendre. Jalloul a, certainement, été, spécialement, exaspéré, par l'intervention du député Ammar Amroussia qui avait dépassé toutes les limites d'éducation et des règles de savoir vivre et de respect en l'attaquant vertement et de façon « ordurière ». Jalloul a, donc, pris la parole pour se défendre, ou plutôt, pour défendre son bilan, contre les détracteurs qui n'ont eu de cesse de l'accuser de tous les torts. Il a commencé par déclarer : « Je ne suis en guerre contre personne... J'ai avec eux qui ne sont pas d'accord avec moi sur certains points, un passé commun que je n'oublie pas... Je suis, par contre, en guerre contre l'illettrisme, la corruption, et surtout contre tous ceux qui veulent détruire la Tunisie. Car, moi, je suis le fils de la République, et résistant, fils de résistant ». Avant d'ajouter sur un ton solennel « Je me dresserai toujours en face de ceux qui veulent détruire le ministère de l'éducation à travers la corruption et le laisser aller... Je n'ai jamais cherché à être nommé ministre, et si je le suis aujourd'hui, c'est grâce à la révolution à laquelle nous avons tous participé. Il a, par la suite entamé une longue revue de ses réalisations à la tête du ministère de l'éducation : « J'ai un différend avec les esprits rétrogrades qui veulent maintenir l'école tunisienne à l'état où elle était en 1956, ce qui nous a rétrogradé aux derniers rangs du classement des systèmes éducatifs ». Concernant la réforme de l'éducation, il a annoncé : « Je ne compte pas m‘arrêter aux slogans, je suis de ceux qui passent aux actes, car seuls les lâches se contentent des slogans... Il nous faut changer le système défectueux actuel, et nous devons le faire ensemble. Cette réforme pour laquelle je me bats, n'est pas mienne, elle regroupe les efforts de tout le monde, à leur tête les enseignants et le syndicat, que je respecte et que je salue... Ceux qui nous critiquent aveuglément sont contre l'évolution, ils sont rétrogrades... Je les considère comme des salafistes de pensée ». Il s'est, dans son discours, emporté et rebellé contre ces soi-disant politiciens en leur rappelant que la politique est avant tout, des bonnes mœurs, de la sincérité, et de la franchise, et nos pas des coups bas et des mensonges. Et en s'adressant au député Amroussia qui avait osé le critiquer de façon très vile et très basse, il lui a répliqué qu'il n'a jamais essayé de liquider l'école publique et qu'il a plus à cœur que lui, d'améliorer la situation à Gafsa, en y installant un complexe culturel et sportif scolaire, et en y créant l'école numérique... « Je suis un homme d'Etat, a-t-il tonné, j'ai fait de la politique et j'ai intégré mon parti pour être un homme d'Etat et pour exercer mon devoir et pour prendre des décisions courageuses, pour défendre l'Etat et pour défendre la notoriété de l'Etat contre ceux qui veulent le détruire, non pour lever des slogans... » Une réaction et un sursaut dignes des grands hommes politiques que l'histoire retiendra, certainement, à sa faveur, dans son combat pour la dignité et pour l'essor de son pays contre l'esprit rétrograde et les discours et slogans de bas niveau qui caractérisent de plus en plus les hommes qui se prétendent politiques dans notre pays, depuis un certain hiver 2011.