La présidente de la commission parlementaire d'enquête sur l'envoi des jeunes vers les zones de conflit, Leila Chettaoui, a affirmé que l'opération de recrutement des djihadistes pour Daech a débuté en 2012, assurant que c'est à cette époque que le Mufti de Daech a séjourné dans les 24 gouvernorats de la République. Refusant de dévoiler le nom de ce Mufti pour des raisons liées aux travaux de l'enquête en cours, Leila Chettaoui a souligné que ce Mufti s'est chargé lui même de l'endoctrinement des premiers djihadistes dans des lieux fermés, mosquées dans les gouvernorats. Intervenant lundi 1er mai 2017 dans une émission sur radio , Mosaïque Fm, la présidente de la commission parlementaire sur l'envoi des jeunes, s'est étonné que les rapports à cette époque n'aient pas abouti à signaler ces agissements pour y mettre fin. Selon elle, les premiers djihadistes tunisiens formés ont prouvé à leur arrivée en Syrie qu'ils étaient plus extrémistes que Daech dont ils considèrent l'Islam comme très soft, "Light", dit-elle. La présidente de la commission a également affirmé que 60 pour cent des jeunes envoyés vers les foyers de tensions ont été dirigés vers la Syrie, 30 pour cent en Libye et le reste dans d'autres zones de conflit. En Libye, il existait trois camps d'entraînement, à Zenten, à Syrte et à Benghazi, a-t-elle précisé, dévoilent que le nom de Abdelhakim Bel Hadj, un islamiste libyen notoire, est revenu régulièrement dans les aveux des jeunes interrogés. On rappelle qu'en 2012 c'est la Troïka dirigé par le Mouvement Ennahdha qui a présidé aux destinations du pays avec le CPR de Moncef Marzouki, et Attekatol de Mustapha Ben Jaafar.