Les hommes d'affaires, Chafik Jarraya, Yassine Chennoufi et Nejib Ben Ismail, ont été arrêtés mardi 23 mai 2017 par une Brigade antiterroriste de la Garde nationale dans le cadre des dispositions de la réglementation de l'état d'urgence. Ces dispositions autorisent le chef du gouvernement Youssef Chahed, à placer toute personne dont l'activité constitue une atteinte à la sûreté nationale, sous assignation à résidence sans autorisation préalable de la justice. Des perquisitions ont été menées mardi soir dans les maisons et bureaux des hommes d'affaires précités à la recherche de preuves étayant les accusations qui ont motivé leur arrestation. Evoquant les motifs de l'arrestation de Chafik Jarraya, l'analyste politique et journaliste Soufiane Ben Farhat a affirmé qu'une enquête minutieuse, nationale , régionale et internationale a précédé cette arrestation. Dans un article publié dans l'édition de "La Presse" du mercredi 24 mai 2017, Ben Farhat cite une source officielle qui affirme que "Chafik Jarraya aurait rencontré il y a peu à Genève (Suisse) un certain Jean-Yves Olivier homme d'affaires français" qualifié d'homme de main de divers services secrets trempés dans le trafic d'armes, de pétrole et de diamants. Il a indiqué citant une source autorisée que "Chafik Jarraya devrait répondre +de chefs d'inculpations liés à la corruption, malversations et atteinte à la sûreté de l'Etat+, précisant que les faits incriminés se rapportent tant à des développements intérieurs que liés notamment à l'escalade des violences des derniers jours à Tataouine et à El Kamour qu'à la Libye voisine".