Un appel à mobilisation à de nouveau été lancé dernièrement sur Facebook pour sauver le parc archéologique de Carthage-Sidi Bou Saïd (patrimoine mondial Unesco depuis 1979). Il s'agit d'inviter ceux qui n'auraient pas encore signé la pétition à le faire afin d'arriver plus rapidement aux 5000 signatures. Suite à la Révolution tunisienne, le ministre de la Culture par intérim a annoncé le 16 février dernier la “Suspension des Permis de bâtir : Relatifs aux terrains à caractère archéologique Carthage-Sidi Bou Saïd”. Cette déclaration n'a cependant aucunement été suivie dans les faits particulièrement sur les deux parcelles déclassées par l'ancien régime (Résidences de Carthage) où les constructions se poursuivent comme ailleurs aussi. Le ministère de la Culture, annonce, dans un communiqué rendu public lundi 2 mai, que toutes les constructions abusives et non conformes aux réglementations en vigueur et qui portent préjudice direct ou indirect aux sites archéologiques et aux monuments historique seront démolies, au cas par cas, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.” Voir article de TunisieNumerique ICI ainsi que la déclaration du Président par interim, M. Mebazaa, sur la sauvegarde des zones archéologiques le-president-par-interim-insiste-sur-la-necessite-de-la-protection-des-zones-archeologiques. Toutes ces belles déclarations semblent, effectivement, être restées lettres mortes. Mika Ben Miled, auteure et directrice des éditions Carthaginoiseries, appelle à l'éclaircissement de certains points obscurs. Elle relève que des “constructions abusives et non conformes aux réglementations en vigueur” et “conformément aux dispositions réglementaires en vigueur” souligne que ces dispositions ne font l'objet, (à notre connaissance) pour l'instant, d'aucun décret de loi ou autre. Dans le cas contraire, il serait bien d'en être informés, de savoir sur quelles bases se fonderont ces “interdictions” et ces “démolitions au cas par cas” et enfin de connaître par qui et comment cela serait exécuté. Carthage a déjà été détruite une fois, ne recommençons pas !