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Qui sont les rentrants de l'exil cybernétique ?
Publié dans Tunisie Numérique le 03 - 02 - 2011

Bien que la Tunisie ait activement recherché à développer son infrastructure des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), le gouvernement de l'ancien régime de Ben Ali a continué à bloquer des sites web en raison de leur attitude critique envers le pouvoir et sa politique de censure des doits et des libertés. Le filtrage du contenu politique et les restrictions sur l'activité en ligne, appelé également par les internautes tunisiens «Ammar 404», ont fait l'objet de plusieurs critiques par les gouvernements étrangers et organisations des droits humains, ainsi que des campagnes de protestation en ligne des utilisateurs d'Internet en Tunisie.
L'Internet, faiblement réglementé, a été toujours perçue comme une menace potentielle pour la stabilité et la sécurité du pays. De ce fait, les autorités tunisiennes ont pratiqué la surveillance d'Internet sous diverses formes et ont même impliqué les fournisseurs de service et les publinets à devenir partenaires dans ce contrôle.
Même s'il existait des moyens de contourner le blocage : en rajoutant S à http ou WWW à l'adresse du site, en s'abonnant aux « posts » par mail ou par flux RSS, en le suivant sur Facebook, ou en utilisant un proxy, les autorités tunisiennes ont toujours prouvé que la Tunisie est à la pointe de la cybercensure.
Voici une liste non exhaustive des sites qui étaient censurés en Tunisie. Mais elle suffit pour montrer l'hypocrisie des porte-paroles de l'ancien régime qui prétendent que la liberté d'expression est garantie en Tunisie ou que l'inaccessibilité de certains adresses sur le web est liée à la Gouvernance des Etats Unis d'Amérique sur l'Internet (Déclaration du président de l'Association Tunisienne d'Internet et du Multimédia, ATIM, à la Radio Express FM au sujet de la censure sur le Net) !
Les Partis et les personnalités politiques :
D'abord les sites web des partis politiques d'opposition non reconnus, tels que le Rassemblement Démocratique pour le Travail et les Libertés (www.fdtl.org), le mouvement Islamique d'Al-Nahda (www.nahdha.info), le Parti Communiste des Ouvriers Tunisiens (www.albadil.org), le Parti Libéral Méditerranéen (www.plmonline.info), le Congrès pour la République (www.cprtunisie.com) et la Parti Démocratique Progressiste, légalement reconnu par l'Etat tunisien (Pdpinfo.org).
S'ajoutent à liste noire, des sites web gérés par des personnalités de l'opposition tels que le militant Moncef Marzouki (www.moncefmarzouki.net).
Les Journaux Electroniques et les E-mag :
Les sites Web qui publient des articles d'opposition par des journalistes tunisiens ont été également bloqués. Par exemple, le quotidien français «Libération» en février 2007 à cause de l'apparition, sur son site Web, des articles du journaliste tunisien Taoufik Ben Brik qui critique l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali.
Une liste infinie de E-mag qui contiennent l'actualité de l'opposition et du paysage politique tunisien, comme (www.nawaat.org / www.perspectivestunisiennes.net / www.tunisnews.com, et www.tunezine.com / www.aqlamonline.com / www.reveiltunisien.org / www.alternatives-citoyennes.sgdg.org / www.kalimatunisie.com)
Les sites des droits de l'Homme :
Sont également censurés, des sites web qui critiquent l'état des droits de l'homme en Tunisie. Il s'agit notamment des sites Web d'Amnesty International (www.amnesty.org), Freedom House (www.Freedomhouse.org), Reporters sans Frontières (www.rsf.org et www.rsf.fr), L'International Freedom of Expression exchange (www.ifex.org), la Commission islamique des droits de l'homme (w ww.ihrc.org), le Réseau Arabe pour l'Information de droits de l'homme (www.hrinfo.org) et le Site de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, légalement reconnue par l'Etat tunisien (www.ltdh.org).
Bien que la page d'accueil de Human Rights Watch (www.hrw.org) était accessible, Les versions arabe et française des rapports de HRW sur la répression de l'Internet en Tunisie ont été bloqués.
Les sites de partage vidéo :
C'est le 3 septembre 2007 qu'a commencé le ciblage des sites web de partage de vidéos par les censeurs tunisiens, avec l'interdiction de Dailymotion (www.dailymotion.com), puis ce fut le tour de YouTube (www.youtube.com) d'être banni de l'Internet tunisien le 2 novembre de cette même année. Début avril 2010, WAT.TV, un autre site internet de réseau social et de partage de médias, troisième diffuseur de vidéo de l'Internet en France, a aussi été bloqué. Le 22 avril dernier, la Tunisie en a ajouté trois de plus à sa liste de sites web de partage de vidéos interdits dans le pays. (Blip.tv / metacafe.com et vidoemo.com) n'y sont plus les bienvenus. Ces sites ont été bloqués parce que les militants tunisiens les utilisaient pour diffuser les contenus critiques envers le régime de Ben Ali, à l'instar des vidéos produites par l'équipe de l'opposant Tarek Makki pour dénoncer la corruption.
Les organismes et les associations internationaux :
Le site web de «OpenNet Initiative», créé par trois institutions universitaires américaines dans le but d'étudier, exposer et analyser le filtrage d'Internet et des pratiques de la surveillance (opennet.net) a été bloqué aussi. De même pour le site de Global Voices (www.globalvoicesonline.org), un projet mondial des médias citoyens à but non lucratif.
Les outils de l'anonymat :
La plupart des sites Web testés dans l'anonymat et les logiciels classifiés sous la catégorie du contournement ont été cenurés. Il s'agit notamment de Psiphon (psiphon.civisec.org), TOR (tor.eff.org), Anonymizer (w ww.anonymizer.com), e-mail privacy service provider Stealth Messag (www.stealthmessage.com), Guardster (www.guardster.com), et JAP (anon.inf.tu -Dresden.de).
Les sites pornographiques
Le système de filtrage censure également les contenus pornographiques. Plusieurs informations sur les homosexuels et les sites de rencontres à contenues provocants, et plusieurs services de traduction en ligne ont été éliminé.
Wikileaks et le paiement au comptant
Début décembre 2010, Tunis a décidé de bloquer WikiLeaks, et de censurer au passage toute information qui impliquerait la Tunisie dans le tas de mémos diplomatiques déterrés par le site de Julian Assange. En particulier, TuniLeaks, un site ciblant exclusivement le contenu de WikiLeaks concernant ce pays, a été réduit au silence. Un salon IRC nommé «#optunisia» a été mis en place sur un serveur russe pour fomenter une action contre le site de l'ancien gouvernement tunisien. L'organisation a remplacé la page d'accueil par une lettre ouverte au gouvernement, pleine d'héroïsme et de défense des libertés humaines. Le site du Premier Ministre a subi le même sort.
Ces sites web, et bien d'autres, ont été illégalement bloqués en Tunisie, pays situé à la 2ème phase du SMSI en 2005, sans qu'aucune décision judiciaire ne l'ait ordonné. Ceci est fait en violation des articles 8 de la Constitution tunisienne et 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
13 Janvier 2010, soit quelques minutes après le dernier discours de l'ancien président tunisien, la baguette magique de Ammar 404 fait son dernier mouvement, libérant de nouveau les sites censurés. Pendant ce temps, la communauté des Facebookeurs a déjà déterminé les nouveaux acteurs politiques de la nouvelle ère des libertés en Tunisie.


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