La résolution menaçant le régime syrien de “mesures ciblées” en raison de la répression sanglante des manifestations a été bloquée par le veto de deux membres permanents du Conseil de sécurité : Moscou et Pékin. Neuf pays ont voté pour, tandis que l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde et le Liban se sont abstenus. Le quotidien officiel de Damas, qui se félicite de ce blocage, cite longuement l'ambassadeur de la Russie à l'ONU, expliquant qu'il s'agissait de couper court aux plans de l'OTAN d'intervenir en Syrie, comme elle l'a fait en Libye. La Russie, allié de Damas qui bloque depuis des semaines tout projet de sanctions, souhaite que soit mis «sur le même plan dans la résolution le régime et les rebelles». Son homologue chinois Li Baodong a quant à lui insisté sur le fait que la communauté internationale devait «respecter totalement la souveraineté territoriale de la Syrie». Selon l'ONU, la répression a fait plus de 2 700 morts en Syrie depuis mars dernier.