Des recommandations de l'IACE ont été présentées pendant une séance plénière sur le développement des secteurs de l'économie nationale, et ce, avec la contribution des principaux bureaux de conseils en Tunisie. Les entreprises tunisiennes doivent s'adapter à la dé-globalisation, décarbonisation et digitalisation, trois piliers bien étudiés par les experts. "Il faut aplanir les difficultés rencontrées par les PME telles que l'accès au financement, la complexité administrative, les contraintes réglementaires, les capacités réglementaires limitées et le manque d'accès aux marchés", a recommandé Moncef Boussanougha de KPMG. Pour faciliter l'accès au financement, il faut revoir et diversifier les sources de financements, fournir des financements aux entreprises résilientes, adapter le cadre de gestion du risque, renforcer le cadre légal et de garanties et favoriser un soutien technique et logistique. Attraction et rétention des compétences Au niveau de l'attractivité et la rétention des talents, Ayment Mtimet, représentant de Deloitte a souligné la nécessité de prendre en considération de la nécessité de permettre aux Tunisiens résidents d'ouvrir des comptes en devises, élargir le champs d'application de la carte technologique et augmenter son plafond, développer des incitations favorisant le retour des compétences en Tunisie et développer un mécanisme soule d'alerte pour les entreprises en difficultés afin de leur donner une chance de se redresser. Au niveau de l'ingénierie du modèle économique, il faut créer des fonds d'incitation, développer un statut agile, développer un mécanisme souple d'alerte pour les entreprises en difficultés, développer une gouvernance ouverte impliquant des acteurs externes, aider les entreprises à souscrire rapidement à des outils digitaux et d'IA pour améliorer la prise de décision avec des incitations et permettre aux entreprises d'accéder à la veille économique, même si les logiciels et la veille sont coûteux. n réaction à ces recommandations, Mhamed Ben Abid, directeur général du climat des affaires au ministère de l'Economie et de la planification a indiqué que le ministère a fixé, dans le cadre d'une stratégie nationale, six axes qui feront l'objet d'ateliers de réflexion pour faire face à l'ensemble de ces problématiques que rencontrent les PME. "Il faut revoir d'abord le cadre réglementaire et de gouvernance des PME (marché public, total bilan...) et mettre une définition unique et claire de la PME et une nomenclature des activités", a-t-il ajouté. Des recommandations au secteur public ont été également formulées et présentées lors de ce débat. Chokri Hassine, directeur général à la présidence du gouvernement à rappelé que quatre organismes sont chargés des entreprises publiques au sein du gouvernement. "La situation des entreprises publiques s'est dégradée depuis 2011. Il s'agit d'un problème de gouvernance", a-t-il estimé. Comment améliorer la performance des entreprises publiques ? Chokri Hassine estime qu'il faut créer une structure centrale pour contrôler les entreprises publiques qui doivent préparer les états financiers à temps. S'agissant des entreprises communautaire et l'entreprenariat collectif, il faut allier le côté sociétal et le côté économique. Selon une analyse qualitative, les entrepreneurs ont appelé à la simplification des procédures juridiques, à l'amélioration du système fiscal et à la diversification économique. Ils ont, dans ce contexte, appelé à mettre en place des programmes de formation ciblés, élaborer un guide unifié et à l'expansion des activités au-delà de l'agriculture. Les résultats de la même analyse font ressortir qu'il faut consolider le cadre juridique, encourager les banques à proposer des prêts à des conditions avantageuses telles que la réduction des taux d'intérêt ou l'allègement des périodes de remboursement et à clarifier les détails des avantages fiscaux accordés aux entreprises communautaires et assurer leur application effective. Hasna Jiballah, Secrétaire d'Etat chargée des Entreprises Communautaires, a rappelé le cadre juridique des entreprises communautaires qui sont actuellement réparties sur tout le territoire du pays. "Le développement de ces entreprises demandent un appui et un accompagnement réels après l'entrée en activité", a indiqué Hasna Jiballah qui a rappelé les incitations, les mesures et les propositions d'amendements pour mieux accompagner les entreprises communautaires. "L'année 2025 sera marquée par la création de plusieurs entreprises communautaires dans plusieurs domaines", a annoncé Hasna Jiballah. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!