Le partenariat militaire entre le Maroc et les USA se fait discret depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, contrastant avec l'ex-président Joe Biden. Le premier geste au Maghreb et sur le continent africain a été réservé à l'Algérie, avec des projets de grande envergure. Les choses vont s'accélérer prochainement entre Washington et Rabat, d'après le journal espagnol "La Razon"… Le quotidien a révélé que le Maroc projette de bâtir un aéroport militaire dans l'extrême sud du Sahara, une infrastructure dédiée au combat contre le terrorisme, notamment les groupes qui s'activent au Sahel. Les Etats-Unis et la France s'embarqueraient dans ce projet dont le but est de pallier le désengagement graduel des troupes occidentales opérant dans la région. L'essor des groupes djihadistes au Sahel, accentué par une fragilisation des Etats et un sous-équipement des armées de la région, oblige le Maroc à revoir sa politique de lutte contre le terrorisme. D'après la même source Rabat songe à une base aérienne militaire dans l'extrême sud du Sahara. Ce site servirait de plateforme pour le déploiement de drones et d'avions de combat. Et dans le domaine des drones le Maroc affiche des avancées majeures avec les unités de production installées par Israël. Avec cette base aérienne les forces armées pourront lancer des actions ciblées contre les cellules terroristes qui campent au Sahel et endeuillent fréquemment les pays de la région, principalement le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le Maroc a noué des liens avec ces pays et la Mauritanie, et envisage de monter le niveau de leur partenariat. Cela ne se fera pas sans une meilleure sécurisation de la région. On n'a aucune indication sur l'emplacement exact du futur aéroport, ce qu'on sait c'est que ce programme est un volet de la coopération sécuritaire entre le Maroc et ses alliés occidentaux, notamment les Etats-Unis et la France. Les opérations aériennes seraient élaborées avec le concours des autorités locales, malmenées par le regain des attaques djihadistes contre les infrastructures stratégiques et les populations civiles… Le Maroc aussi n'est pas épargné, les services de renseignement ont débusque dernièrement une cellule affiliée à l'Etat islamique-Sahel et qui avait pris pied dans 9 villes du Royaume. 12 individus ont été cueillis par les forces de sécurité et un imposant arsenal, dont des explosifs et des armes à feu, a été saisi à Errachidia et aux abords de la frontière algérienne. D'après les enquêteurs les terroristes préparaient des attentats de grande ampleur contre des sites urbains sensibles. Face au péril le Maroc muscle ses dispositifs de surveillance et d'intervention. Depuis un paquet d'années Rabat scelle des partenariats sécuritaires avec les puissances occidentales et modernise son armée. L'installation d'un aéroport militaire stratégique serait un renforcement de cette politique pour empêcher les groupes terroristes de prendre racine durablement dans la région. Le Sahel est en pleine ébullition depuis que les juntes militaires ont poussé les forces françaises vers la sortie, et les maigres moyens des pays de la région ne peuvent pas contrer l'avancée des groupes armés. Si le Maroc joue sa partition, avec l'appui de ses alliés occidentaux, il s'imposera à terme comme un acteur incontournable de la lutte contre le terrorisme en Afrique. D'abord sécuriser les frontières et le territoire marocains, ensuite faire essaimer cette expertise dans la région. D'après le Global Terrorism Index, l'Afrique subsaharienne est devenu «le nouvel épicentre du terrorisme mondial» et 48% des décès liés au terrorisme dans le monde sont enregistrés dans les pays du Sahel. Cela impose des actions énergiques de la part des pays limitrophes, en premier ceux du Maghreb arabe.
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