2 grosses affaires en quelques jours. Il y a quelques heures on parlait de cette bourde monumentale suite à laquelle un journaliste s'est retrouvé par erreur dans la boucle des responsables militaires de haut rang – dont le secrétaire à la Défense – qui ont reçu le plan Top secret des attaques américaines au Yémen. Une autre affaire, encore plus grosse, met en émoi Washington : les plans des USA en cas d'affrontement armé avec la Chine, la deuxième puissance militaire du monde. Un article du New York Times publié le 20 mars dit qu'Elon Musk allait prendre connaissance de ces plans. Qui a informé ce grand journal réputé pour son opposition au président Donald Trump ? Est-ce une manœuvre ourdie pour nuire à la Maison-Blanche ou le mystérieux aurait-il lâché un ballon d'essai pour sonder Américains et Chinois sur une prochaine guerre ? Le moins qu'on puisse dire est que l'administration Trump démarre en fanfare, dans tous les domaines. La dernière fuite de ce type remonte à octobre 2024, sous l'administration Biden. Les plans de la riposte israélienne contre l'Iran avaient fuité. Mais là on est à une toute autre échelle, la Chine ce n'est pas l'Iran. Donc forcément il y a beaucoup de nervosité dans les rangs du président américain après ce déballage dans la presse. Le département américain de la Défense – le Pentagone – a ouvert ses radars et fouille dans tous les coins. Musk et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth se sont effectivement réunis vendredi dernier, Mais Trump a contesté la version du «brief» dévoilée par la presse, d'autres responsables ont également contesté la véracité de l'information. Avérées ou pas ces révélations dans la presse ont mis le feu au Pentagone, ont rapporté hier lundi 24 mars les médias CNN et CBS. Les deux journaux reprennent une note du chef d'Etat-major, Joe Kasper, mise en ligne sur le site du département vendredi dernier et qui annonce «l'usage de détecteurs de mensonges dans le cadre de l'investigation» et «en accord avec la loi et les règlements en vigueur». Le document indique que «les informations permettant d'identifier une personne responsable d'une divulgation non autorisée» auraient une suite pénale, vu que les données fuitées touchent la «sécurité nationale». Rappelons qu'il y a quelques jours une autre affaire, moins retentissante, avait agité le département de la Sécurité intérieure, également après des fuites dans la presse. La patronne du service, Kristi Noem, avait admis le problème en annonçant que «deux responsables» ont été «identifiés (...). Ils ont révélé nos opérations et mis en danger la vie des forces de l'ordre», avait-elle indiqué dans une vidéo publiée sur X. Elle avait ajouté que ces deux individus seront poursuivis au pénal pour les «tenir responsables de leurs actes». L'affaire de la Chine fera aussi l'objet de poursuites, le département de la Justice l'a annoncé vendredi dernier, en affirmant qu'il s'agit d'«informations inexactes, mais néanmoins classifiées». Le procureur général adjoint Todd Blanche s'emballe déjà en pointant les «efforts politiquement motivés de l'Etat profond pour saper le programme du président Trump en faisant fuiter de fausses informations» dans le New York Times. Le complotisme les trumpistes adorent ça. Reste que les fuites ne sont pas une étrangeté, elles sont même parfois orchestrées pour tester l'opinion publique sur des décisions lourdes, rappelle CBS. Donc on verra bien au terme des enquêtes.
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