TUNIS (TAP) - Le procès du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, et de son épouse, Leïla Trabelsi, s'est ouvert, lundi, aux environs de 10H00, au tribunal de première instance de Tunis, en l'absence des deux accusés et en présence d'un grand nombre d'avocats, notamment le bâtonnier Abderrazak Kilani, de représentants de la presse nationale et étrangère, et de plusieurs citoyens. Le président du tribunal, le juge Touhami Hafi a donné lecture du texte de l'accusation dans la première affaire 23004 "du palais de Sidi Dhrif". Ben Ali et son épouse y sont accusés de détournement de fonds et biens publics, et de vol. La parole a été donnée au ministère public avant que Me Abdessattar Massaoudi ne prononce une plaidoirie. Il a été autorisé par le tribunal à présenter, uniquement, des observations au niveau de la forme, conformément aux dispositions de l'article 141 du Code de procédure pénale. Après une pause d'un quart d'heure, le tribunal a poursuivi l'examen de la deuxième affaire portant le numéro 23005 et connue pour celle du palais de Carthage. Cette affaire concerne la détention de stupéfiants, la possession d'armes à feu et la non déclaration de possession de pièces archéologiques. Les avocats commis d'office par l'Ordre national des avocats et qui sont Mes Amor Khemila, Béchir Mahfoudhi et Hosni Béji, ont demandé le report afin de pouvoir prendre connaissance du dossier de l'affaire. Le tribunal a levé, par la suite, la séance aux environs de 13H00 pour les délibérations et l'annonce du verdict dans la première affaire et l'examen de la demande de report pour la deuxième. Le procès doit reprendre dans l'après-midi.