LE CAIRE (TAP) - Des incidents ont éclaté lundi au Caire après qu'un tribunal eut décidé de mettre en liberté sous caution sept policiers accusés du meurtre de manifestants à Suez, durant le soulèvement populaire qui a fait chuter le président Hosni Moubarak au début de l'année. Des membres des familles des victimes ont attaqué le palais de justice, dans la banlieue du Caire, puis ont coupé le trafic à la sortie de la capitale sur l'autoroute menant à Suez, ont indiqué des services de sécurité. Des habitants de Suez, à l'entrée sud du canal du même nom, où avaient eu lieu des affrontements meurtriers parmi les plus violents lors du soulèvement anti-Moubarak, ont également coupé la circulation sur cette autoroute. Le procès se tient au Caire et non à Suez en raison de sa sensibilité. Sur 14 policiers accusés d'avoir tué 17 manifestants et d'en avoir blessé environ 300, sept ont été remis libérés sous caution et leur procès ajourné au 14 septembre. Les sept autres inculpés, en fuite, sont jugés par contumace. Ces incidents surviennent dans un climat tendu en Egypte autour de la question des poursuites contre les auteurs des violences policières qui ont tué 846 civils, selon un chiffre officiel, durant la révolte, et fait des milliers de blessés.