TUNIS (TAP) -''Tunisie-Poésie est un spectacle de poésie et de musique conçu et réalisé par le poète tunisien Sghaier Ouled Ahmed. Il regroupera 13 poètes arabes et tunisiens avec la participation de la troupe de musique engagée ''les colombes''. Ce spectacle marquera la clôture des Nuits de Carthage, qui aura lieu samedi 6 août au musée de Carthage'', a indiqué Nabil Basti, l'un des responsables de cette manifestation, lors d'un point de presse tenu vendredi à Tunis, en présence des poètes Joulan Hajji (Syrie), Yahia Battat (Iraq), du romancier Anis Rafii (Maroc), de Hached Kobbi (membre de la troupe les Colombes) et de Ridha Boukaddida (scénographe). ''Tunisie-Poésie'' est une caravane de poètes qui a parcouru, plus de 1500 km en 9 jours, visitant les villes phares de la révolution tunisienne dont Sidi Bouzid, Kasserine, Sfax et Nabeul. Au cours de ce périple poétique, plus de 30 poètes tunisiens ont pris la parole, aux cotés de 9 poètes arabes : Said Hijab (Egypte), Khadija Bsikri (Libye), Moujib Abderrahmane Harrach (Yemen), Yahia Battat (Iraq), Joulan Hajji(Syrie), Fidal Sbiti (Liban),Anis Rafii(Maroc), Bouzid Harzallah(Algérie), Zouheir Abou Chaieb (Palestine). ''En clôturant les Nuits de Carthage, nous signons notre retour sur cette scène dont nous étions éloignés par le régime déchu. C'est un grand défi que nous relevons, après la Révolution tunisienne qui s'est déclenchée il y'a de cela presque six mois'' a souligné Sghaier Ouled Ahmed, précisant que ce spectacle n'est pas une nouvelle production compte tenu de la conjoncture difficile que traverse le pays et qui a failli empêcher la tenue des festivals, mais la somme de toutes les productions antérieures où le verbe est resté libre et libérateur. D'une durée d'environ 1h30, ce spectacle est ''un hommage à la Révolution tunisienne à l'origine de toutes les autres révolutions arabes. Elle constitue un exemple pour le monde entier car menée par le peuple tunisien sans l'intervention de parti politique ou de leader'' a observé le poète syrien Joulan Hajji. ''Si nous avons répondu à l'invitation de Shgaier Ouled Ahmed, c'est pour rencontrer ceux qui ont pris part à cette révolution exemplaire, dans des villes devenues symboles du printemps arabe'' a fait remarquer pour sa part le poète irakien Yahia Battatli. Pour sa part, Hached Kobbi, membre de la troupe ''les colombes'' a exprimé sa grande satisfaction de monter sur la scène du musée de Carthage après une longue absence, précisant que la dernière participation de cette troupe au festival international de Carthage remonte au 2 juillet 1987. '' Nous participons à cette soirée non pas en tant que musiciens mais en tant que poètes. Et c'est là un grand défi et un exercice difficile qui nous impose une grande rigueur pour démontrer que la musique n'est pas faite pour meubler le temps mais elle est en soi une poésie '' estime-t-il. ''Ce spectacle qui débutera avec un morceau musical intitulé ''Hommage à la poésie'' et qui s'achèvera avec le morceau ''sur les traces de la révolution'' marquera un tournant dans l'histoire artistique de la troupe ''les Colombes'' ajoute Hached Kobbi. Au terme de ce point de presse Sghaier ouled Ahmed a souligné que l'organisation cet été des Nuits de Carthage ainsi que de tous les autres festivals à travers la République est un triomphe. Car la Culture doit continuer de fonctionner comme tous les autres domaines de la vie publique, a-il conclu.