OYOTA (TAP) - L'Espérance ST, dominateur mais vulnérable en défense et peut réaliste en attaque, n'a pu franchir l'écueil du club Al Sadd du Qatar en quarts du finale du Mondial des clubs, remporté par les qataris 2 à 1 (mi-temps : 2-1), dimanche à Toyota. Le champion d'Asie en titre qui s'est montré opportuniste, malgré une nette domination des "sang et or", a pris l'avantage sur une contre-attaque conclue par Ibrahim Khalfan (33). Le capitaine Abdulla Koni a doublé la marque en début de seconde période (49), Oussama Darragi réduisant l'écart après une heur de jeu. En demi-finale, Al-Sadd affrontera jeudi le grand Barça, qui s'est imposé sur la pelouse du Real Madrid samedi (3-1) lors du "clasico". L'Espérance disputera la match de classement pour 5e place, mercredi 14 décembre (8h30, HT) face au vaincu du math Kashiwa Reysol (Jap) - Monterry (Mex). En l'absence du milieu de terrain Khaled Korbi, la formation tunisienne a nettement dominé la première mi-temps. Les "sang et or", confiants et déterminés, mettaient sous pression la défense d'Al Sadd grace à l'apport de Msekeni, Darragi et Njeng, acculant les qataris durant les trente premières minutes à la défensive. La formation tunisienne se créait en effet nombre de bonnes occasions de buts qui auraient pu débloquer la situation. La première occasion s'offrait au Camerounais Njeng qui faillit faire mouche, mais son tir était renvoyé par le poteau (19). Msakeni jouait également de malchance en tirant légèrement au dessus (25) avant de slalomer en défense et d'adresser un tir capté par le gardien Mohamed Sakr (27). Al Sadd, attentiste jusqu'ici, se montrait plus réaliste en prenant l'avantage contre le courant du jeu à la 33 grace à Ibrahim Khalfane qui reprenait de la tête au deuxième poteau un ballon repoussé par Moez Ben Cherifia sur un centre-tir de l'Ivoirien Kader Keitan. Le champion d'Afrique, surpris par les qataris, essaiyait de réagir mais ses tentatives peu incisives n'inquiétaient pas outre mesure la défense d'Al Sadd alors que les essais de loin, notamment de Darragi et Msakeni, manquaient de précision. Malgré une net ascendant des "sang et or", Al Sadd faisait la meilleure affaire en regagnant les vestiaires avec une courte mais précieuse avance. A la reprise, Al Sadd compliquait encore plus la tâche de l'Espérance en doublant la marque à la 49 par Abdallah Kone, seul au deuxième poteau, qui poussait facilement le ballon dans les filets sur une remise de la tête de Lee Jong So reprenant lui-même un tir de coup franc au deuxième poteau de l'Algérien Nadhir Belhaj. L'Espérance, pressée par le temps, accentuait la pression. Après plusieurs essais infructueux, elle parvenait à réduire le score à la 60 par Khalil Chammam qui trompait le gardien Sakr sur un tir de coup franc. Le jeu se débridait après ce but, les deux équipes élevant le rythme de jeu avec des tentatives audacieuses de part et d'autre. Ibrahim Abdelmajid faillit tripler la marque à la 65, mais son puissant tir sur coup franc était repoussé in extremis par Moez Ben Cherifia. Maaloul tentait alors d'insuffler du sang frais en lançant Ayari à la place de Darragi, peu en forme, l'Espérance ST faisant le forcing en fin de rencontre pour refaire son retard. Elle s'offrait de bonnes occasions pour égaliser. Njeng inscrivait un but à la 82, mais il était invalidé par l'arbitre Chilien Enrique Osses pour une position d'hors jeu alors que Walid Hicheri, en très bonne position, ratait l'aubaine en tirant mollement dans les mains du gardiens (86). Majdi Troui, qui dispute son deuxième Mondial après une première participation avec l'Etoile, idéalement servi dans la surface, laissait échapper également une excellente occasion de rétablir l'équilibre (88). Les trois minutes additionnelles n'apportaient rien de nouveau, l'Espérance butant sur une défense vigilante, concédant ainsi la défaite et laissant un arrière goût d'amertume pour avoir raté une bonne occasion d'atteindre les demi-finales et de disputer une demi-finale historique face au prestigieux Barca. Espérance st : Moez Ben Cherifia, Yaya Banaa, Idrissa Koulibaly (Harisson Aful 46), Khalil Chammam, Walid Hicheri, Majdi Traoui, Khaled Mouilhi, Wajdi Bouazi, Youssef Msakeni, Oussama Darragi (Khaled Ayari 74), Josef Yanick Ndjeng. Al Sadd : Mohamed Sakr, Nadhir Belhaj, Lee Jong So, Ibrahim Abdelmajid (Mohamed Taher 72), Abdallah Kouni, Wissem Abdelmajid, Mohamed Kassoula, Talal Balouchi, Khalfane Khalfane (Youssef Ali 74), Mamadou Niang (Hassan Haydous 90+1), Kader Keita.