TUNIS - (TAP) - L'hypermarché «Géant» a de nouveauouvert ses portes aux consommateurs, jeudi, après un an de fermeture pour des travaux de reconstruction. L'espace avait fait l'objet d'actes de vandalisme, de vol et d'incendie en pleine émeute populaire pendant la révolution tunisienne au mois de janvier 2011. Situé à 15 km du centre de Tunis, Géant emploie quelque 1500 personnes (1000 directs et 500 indirects) et attire, chaque année, 10 millions de consommateurs tunisiens, soit environ 38% du marché local de la distribution. L'espace Carrefour détient, lui, une part de 33% du marché. Ces deux hypermarchés seront concurrencés, très prochainement, par un troisième relevant du groupe «M'hiri» et baptisé «U». La reconstruction et la rénovation du complexe «Géant», dont les travaux ont été pilotés par la société Copit, filiale du groupe Mabrouk, spécialisée dans la gestion des projets, a coûté environ 30 millions de dinars. Une trentaine d'entreprises, toutes tunisiennes, ont pris part aux travaux. Selon Mohsen Zralli, président du Conseil d'Administration (CA) de la société Meddis-Géant, «le renforcement des mesures de sécurité a été au centre des travaux de reconstruction de l'espace commercial, et ce, à travers l'installation d'une clôture autour du complexe et des caméras de surveillance très sophistiquées». Lors de la cérémonie d'ouverture, le responsable a déclaré à la TAP «qu'à l'intérieur du complexe, la reconstruction a été axée sur l'aération et la réorganisation des étalages». L'affluence était moyenne ce premier jour de réouverture. Latifa Ben Mahmoud, mère au foyer, s'est pressée, dit-t-elle, pour visiter l'espace dès les premières heures de son ouverture. Elle voulait profiter, a-t-elle avancé à la TAP, des éventuelles promotions. D'après la jeune femme, qui préfère, d'habitude, le shopping chez «Géant», l'avantage de cet espace est d'offrir, sur le même site, «une gamme de produits et de marques à des prix relativement abordables». De son coté, Ali, cadre dans une entreprise publique, a fait remarquer que les grandes surfaces représentent, en cette période d'après révolution, à la fois «des espaces de shopping et de loisirs». Il préfère, lui aussi, faire ses courses dans ce genre d'espaces «bien qu'ils suscitent, chez le consommateur, la fièvre acheteuse et l'encouragent à dépenser davantage». Tarek, représentant de l'un des fournisseurs de Géant a indiqué, pour sa part, que l'hypermarché représente pour son entreprise «une vitrine qui fait connaître davantage ses produits auprès du consommateur tunisien». «L'arrêt de son activité (Géant) durant toute une année avait un grand impact sur sa société», a-t-il reconnu. Un autre représentant de l'un des fournisseurs de «Géant» en produits alimentaires a indiqué que sa société tient à maintenir cette grande surface en tant que client «malgré les lourdes charges qu'elle assument lors des offres promotionnelles que l'hypermarché organisait périodiquement». L'incendie, dont l'hypermarché avait fait l'objet, le 14 janvier 2011, ajouté aux actes de pillage et de vandalisme, ont occasionné à Géant des dégâts estimés à 70 millions de dinars (30 millions de dinars pour les bâtiments, 20 millions de dinars pour les commerçants et 18 millions de dinars pour le stock de marchandises). D'après M. Mohsen Zralli, président du CA de la société Meddis-Géant, «ces pertes, qui représentent 6 fois le capital de la société, n'ont été assurées qu'à raison de 20 % par les compagnies d'assurance».