TUNIS (TAP) - La cour d'appel militaire poursuit, mercredi, l'examen de l'affaire dite de «Barraket Essahel», après avoir rejeté, lors de l'audience du mardi 17 janvier, les demandes de mise en liberté provisoire des accusés dont Abdallah Kallel, ancien ministre de l'Intérieur et Mohamed Ali Ganzoui, directeur général de la Sûreté sous l'ancien régime. La séance du 17 janvier avait été consacrée à l'examen des demandes de la défense portant en particulier sur le report du procès jusqu'à l'examen des dossiers et la mise en liberté provisoire des accusés «à cause de la détérioration de leur état de santé» selon leurs avocats. Le 29 novembre 2011, le tribunal militaire avait condamné, par contumace, à cinq ans de prison les principaux accusés dans cette affaire, à savoir Zine El Abidine Ben Ali, Ezzedine Jenayah, Zouhair Redissi, Houcine Jalleli et Béchir Redissi (tous en fuite). Il a également condamné à quatre ans de prison ferme les autres accusés Abdallah Kallel, Mohamed Ali Ganzoui et Abderrahmène Kasmi et à 3 ans de prison l'accusé Naceur Alibi. Une amende de 50 mille dinars a été infligée à tous les accusés dans cette affaire pour préjudice moral au profit de Ali Salah Ben Salem, Mongi Jeguirim et Rachid Trimech. L'affaire, dont les faits remontent au début des années quatre-vingt-dix, concerne l'arrestation et la torture de plusieurs officiers de l'armée nationale accusés d'avoir tenu des réunions à «Barraket Essahel», zone proche de Hammamet (Gouvernorat de Nabeul), pour préparer un coup d'Etat contre le président Zine El Abidine Ben Ali, actuellement en fuite.