Le Caire (TAP) - La Ligue arabe a démenti mercredi avoir retiré ou mis fin à la mission de ses observateurs arabes déployés en Syrie dans le cade du plan arabe de sortie de crise dans ce pays qui vit depuis des mois au rythme de violences meurtrières. «Le secrétariat général de la Ligue arabe a suspendu sa mission en Syrie en attendant les résultats de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, qui se tiendra dimanche prochain au Caire pour discuter de l'avenir» de ces observateurs, a précisé le directeur de l'administration arabe à la Ligue arabe, Ali Jarouch. M. Jarouch, qui est également vice-président de la Cellule de suivi de la mission des observateurs en Syrie, a rappelé que le secrétaire général de l'organisation panarabe avait suspendu cette mission en raison de la recrudescence des violences dans ce pays. Il a ajouté que les observateurs arabes vont rester sur place en attendant une décision du conseil de la Ligue arabe. Le diplomate a fait savoir que la réunion ministérielle de dimanche devra discuter des développements de la situation en Syrie et des démarches à entreprendre suite à la détérioration de la situation au cours des derniers jours, relevant que le secrétariat général de la Ligue arabe n'a reçu jusqu'à présent aucune proposition arabe sur cette question. Mardi, les six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) avaient décidé d'expulser les ambassadeurs de Syrie dans leurs pays et de retirer leurs ambassadeurs en poste à Damas, en raison de la poursuite des violences dans ce pays. Dans un communiqué, l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman, le Qatar et le Koweït ont appelé les pays arabes à prendre des «mesures décisives» face aux violences qui frappent le pays depuis mars 2011. Le CCG a indiqué qu'il «suit avec une inquiétude et une colère extrêmes, l'intensification des tueries et de la violence en Syrie», dénonçant des tueries commises «non pour défendre le pays contre un assaillant étranger, mais à des fins personnelles (...) et sans considération pour la dignité du peuple syrien et sa liberté ». Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi a souligné que l'usage des armes lourdes contre la population marque une escalade qui pousse la Syrie vers la guerre civile. Cette escalade, a-t-il dit, réunit les conditions d'une dérive vers la guerre civile.