Tweet Share TUNIS (TAP) - "Silencieux...cela ne signifie pas qu'on est incapable", scandaient environ 100 formateurs temporaires venus des différentes régions du pays, lors d'une marche pacifique organisée, dimanche à Tunis. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "ni couverture sociale, ni salaire", "moi, le temporaire, j'ai une expérience et un diplôme universitaire". Mohamed Bdioui, représentant de la commission des formateurs temporaires (regroupant des formateurs élus dans les différents gouvernorats), a déclaré à l'agence TAP que le thème du silence choisi pour cette manifestation vient en réponse, au fait que le ministère de la Formation professionnelle ait ignoré les revendications formulées lors du sit-in observé le 18 mai 2012, par environ 50 formateurs temporaires, au siège de l'Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP). Il a ajouté que ces formateurs temporaires ont décidé d'observer le sit-in à la suite de la décision du ministère de la Formation professionnelle d'ouvrir un concours externe pour le recrutement de formateurs, alors qu'ils réclament leur intégration directe. Le syndicat général de la formation professionnelle, de l'emploi et de l'immigration relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) avait appelé les parties concernées à intervenir dans les délais afin d'améliorer le climat social "tendu" au sein de l'ATFP, et ce, avant d'entrer en grève sectorielle mardi 12 juin 2012, selon un communiqué du syndicat, publié le 30 mai 2012. L'amélioration de la situation des formateurs temporaires à travers l'application de l'accord conclu avec le ministère de tutelle à ce sujet et la mise en place d'un programme de réformes du système de formation professionnelle, sont les principales revendications du syndicat. Contacté par la TAP, Hédi Triki conseiller auprès du ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi a fait part de l'engagement du ministère à appliquer le procès verbal signé le 28 décembre 2012, portant sur le recrutement des formateurs temporaires qui répondent aux critères exigés. Il a fait savoir que, malgré la poursuite des négociations avec des représentants des sit-inneurs, bon nombre de protestataires réclament l'intégration directe au lieu du recrutement, "chose qui ne peut pas être réalisée facilement", a-t-il dit, en raison de leur grand nombre. Il a tenu à préciser dans ce cadre que 60 pc des recrutements prévus dans le secteur de la formation professionnelle, concerneront les formateurs temporaires. Tweet Share Suivant