Tweet Share CARTHAGE (TAP) - « Après sa libération du joug de la dictature, le prochain combat du monde arabe est celui du savoir », a estimé, samedi, le savant égyptien Ahmed Zewail, prix Nobel de Chimie en 1999. Il a, à cet égard, regretté que la dynamique politique dans le monde arabe n'a pas été accompagnée d'un progrès scientifique, précisant que "même s'ils ont réalisé des avancées politiques, les pays arabes demeurent paralysés en l'absence d'un véritable progrès scientifique". S'exprimant lors d'une conférence qui a eu lieu au palais de Carthage dans le cadre du cycle des conférences organisées par la Présidence de la République, M. Zewail a estimé que la conjoncture actuelle dans le monde arabe est favorable à un éveil scientifique, à la faveur des compétences hautement qualifiées et des ressources naturelles et financières dont disposent les pays arabes. La réalisation de cet objectif, a-t-il relevé, est tributaire d'une ferme volonté des pays arabes de promouvoir le secteur de l'enseignement et de la recherche scientifique et de l'émergence d'une nouvelle mentalité chez les peuples arabes qui fait prévaloir les valeurs du travail et de la discipline et favorise l'innovation et la créativité. Il a, à cet égard, tenu à préciser que "la recherche scientifique dans le monde arabe fait toujours défaut en l'absence d'une véritable volonté politique de promouvoir le secteur". Selon le Président de la République provisoire Moncef Marzouki, "les anciennes dictatures arabes ont veillé à favoriser la désertification intellectuelle et culturelle pour servir des intérêts étriqués et rester au pouvoir", estimant indispensable de "retenir les leçons des expériences passées". « Le prochain défi auquel fait face le monde arabe consiste à promouvoir la recherche scientifique et à favoriser l'éclosion de dizaines de savants », a-t-il relevé. Tweet Share Suivant