Tweet Share TUNIS (TAP) - Les représentants de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), de l'Ordre des avocats et de l'Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) ont souligné à l'occasion du Congrès national pour le dialogue, organisé, mardi, à Tunis, à l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), l'importance du dialogue pour transcender les différends et identifier les solutions adéquates aux problèmes en suspens. Le président de la LTDH Abdessatar Ben Moussa a indiqué que la légitimité électorale est "très importante" dans une phase transitoire, "mais demeure insuffisante", insistant sur l'impératif "d'une légitimité consensuelle", étant donné, a-t-il précisé, que "la démocratie exige un consensus entre le pouvoir, l'opposition et le peuple". Le dialogue ne se réduit pas à une simple discussion, a-t-il dit, mais implique "des mécanismes, des accords et un contrat social", indiquant que l'UGTT a proposé "une initiative pratique" comportant la création d'un conseil national du dialogue qui se doit de se réunir de manière périodique. Le bâtonnier Chawki Tabib a estimé, pour sa part, que le principal problème auquel fait face la Tunisie aujourd'hui consiste "en ce que ses politiques ne discutent pas de ce qui les rassemble et de ce qui les divise". Il a affirmé l'appui de l'Ordre des avocats "au dialogue, au consensus et à l'unité", relevant l'importance du consensus national dans toutes les expériences de transition démocratique réussies. La présidente de l'UTICA Wided Bouchamaoui a exposé la position de l'organisation patronale pour laquelle le dialogue "reste la voie idoine pour dépasser nos différends quelle qu'en soit l'ampleur et pour concrétiser les aspirations des Tunisiens". Elle a souligné l'importance du consensus pour les chefs d'entreprise et les acteurs économiques. "Nous avons grandement besoin d'une vision claire et nous ne pouvons nous permettre de perdre plus de temps", a-t-elle ajouté, appelant à accorder à la situation économique "délicate" que vit le pays la place qu'elle mérite dans ce dialogue national. L'ancien ministre et membre de la première Assemblée nationale constituante (1956-1959) Ahmed Mestiri a souligné l'importance d'un tel dialogue national pour sortir de la phase de transition. Il a insisté sur la nécessité de préserver "l'identité nationale", rappelant que cette question a été à l'origine de "guerres civiles" dans plusieurs pays. Tweet Share Précédent Suivant