Tweet Share CARTHAGE (TAP) - M. Moncef Marzouki, président de la République, provisoire, a indiqué que la préoccupation majeure du peuple tunisien, après la révolution, est le droit au travail, à la santé et à l'enseignement. Présidant, samedi, au Palais de Carthage, une conférence sur «la Tunisie post-révolutionnaire et le développement social et économique alternatif », M. Marzouki a souligné la nécessité d'instaurer un nouveau modèle de développement capable de créer des emplois et de favoriser la solidarité entre les tunisiens, ainsi que de combattre la pauvreté". L'économiste canadien, Ross Jackson qui a présenté cette conférence a préconisé l'adoption par la Tunisie, d'un modèle de développement à même de garantir l'équité entre les différentes catégories de la société. "L'actuel gouvernement doit prendre les mesures nécessaires, pour que le citoyen sente que la situation va en s'améliorant", a-t-il relevé, rappelant que "n'importe quel gouvernement transitoire ne peut mettre en œuvre de grandes ou d'importantes mesures, mais doit trouver régulièrement, des solutions simples". Il a recommandé, en outre, de limiter les crédits étrangers afin de réduire la dépendance à l'égard de l'étranger. Le conférencier a considéré que l'actuel modèle libéral a introduit des changements radicaux lesquels ont contribué à élargir le fossé entre les pauvres et les riches, à l'instar des Etats-Unis. Il a critiqué, en outre, le système économique mondial qui a « épuisé les ressources naturelles », ce qui a eu pour conséquences la dégradation de la situation environnementale internationale. Il a mis en cause, également, les répercussions sociales,du modèle capitaliste actuel, sur les peuples, dont notamment la recrudescence de la pauvreté, la dégradation des prestations de santé... L'économiste a présenté des solutions consistant à passer à l'économie verte ou écologique, d'autant plus que les ressources énergétiques vont se réduire considérablement, au cours des deux prochaines décennies. Il a par ailleurs, insisté sur la nécessité de réviser les missions de l'Organisation mondiale de commerce, du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, "favorables au système libéral". A noter que M. Jackson, auteur du livre "Occupy Wall Street", est connu par ses positions anti-libérales et anti-capitalisme. Tweet Share Précédent Suivant