Tweet Share TUNIS (TAP) - Les conflits en Syrie, au Moyen-Orient, au Mali et dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC) ont particulièrement marqué une "année tumultueuse", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon passant en revue le bilan de l'année 2012. "Une fois de plus, les troubles ont mis à rude épreuve notre obligation fondamentale de mettre fin aux conflits et d'instaurer la paix", a constaté M.Ban ki-Moon devant un parterre de journalistes, au siège de L'ONU à New York . La conférence de Doha sur le changement climatique a, selon le secrétaire général, sensibilisé à la nécessité de préparer, d'ici à 2015, un accord juridiquement contraignant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre . Dans cette mesure, il annoncé son intention de réunir en 2014 les dirigeants du monde, pour des négociations très difficiles, alors que se déroulent déjà les débats sur l'agenda pour le développement post-2015, date butoir pour la réalisations des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Sur le plan politique, le secrétaire général a exhorté la communauté internationale à contribuer à un changement démocratique en Syrie, à "remettre sur les rails", le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens "avant qu'il ne soit trop tard", à aider les maliens à rétablir la démocratie et à récupérer leur territoire et à réexaminer son approche en RDC et dans la région des Grands Lacs. "En 2012, Nous avons saisi certaines occasions mais raté bien d'autres", a-t-il estimé. La Syrie a commencé l'année par un conflit et l'achève par une guerre, a-t-il regretté, soulignant que "le nombre de victimes n'a cessé de croître et que l'impact de la situation a fini par se faire ressentir dans toute la région". S'agissant de la situation humanitaire dans ce pays en proie à une guerre civile, le Secrétaire général a dit envisager la convocation, au début de l'année 2013, d'une conférence internationale des donateurs. Toujours au Moyen-Orient, Ban Ki-Moon s'est inquiété que, dans un contexte de "profonde hibernation" du processus de paix, la reprise des activités de peuplement "menace gravement la viabilité d'un futur Etat palestinien". Il a, par ailleurs, souligné qu'en tant qu'Etat observateur non membre des Nations Unies, l'autorité palestinienne a tout à fait le droit de signer le statut de la cour pénale internationale (CPI)dit "statut de Rome". M. Ki-Moon s'est ensuite attardé sur la région du Sahel ou environ 20 millions de personnes vivant dans neuf pays, sont confrontées à la sécheresse, à la mauvaise gouvernance, au trafic de la drogue, au terrorisme et à l'extrémisme. S'agissant du Mali en particulier, il a appelé a ce que les négociations soient menées sérieusement "maintenant que l'option militaire est soigneusement préparée" jugeant la nomination du nouveau premier Ministre, M Django Cissoko, comme étant "une occasion susceptible de réactiver le processus politique" et de stopper "l'immixtion continue du militaire dans la vie politique". Quant à la situation dans l'est de la RDC, devenu "théâtre d'instabilité" et ou des violences sexuelles sont commises par tous les combattants, le secrétaire général a jugé primordial de "s'attaquer, d'une manière globale, aux causes sous-jacentes du conflit". Sur un autre plan, M .Ban ki-Moon s'est dit prêt à se rendre en République Populaire Démocratique de Corée (RPDC), "au moment opportun et lorsque les conditions s'y prêteront". Le secrétaire général de l'institution onusienne a, par ailleurs, exprimé son indignation quant aux derniers développements au Pakistan, condamnant dans les termes les plus vifs, le meurtre des agents de santé qu'il a qualifié "d'acte cruel, insensé et inexcusable". Au cours de cette conférence de presse consacrée au bilan de l'année qui est sur le point de s'achever, Ban Ki-Moon a évoqué la transition en cours en Libye, au Myanmar, en Somalie et au Yémen ainsi que le succès des élections en Sierra Leone et la fin du mandat de la mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste(MINUT), qui reflète selon lui les progrès accomplis par ce pays "de la fragilité vers la stabilité". S'agissant de la transition politique en Egypte, il a passé en revue ses entretiens avec le Président Mohamed Morsi et s'est dit favoriser un esprit d'entente pour que le pays puisse construire la "pyramide de la démocratie". Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon a salué en conclusion, l'adoption par l'Assemblée Générale, le 24 septembre dernier, de la déclaration sur "l'état de droit". Tweet Share Suivant