Tweet Share ANKARA (Envoyé de TAP/Ihsen Turki) - Le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a loué les positions du gouvernement turc en faveur de la Tunisie dans l'accomplissement de son processus de transition démocratique et des réformes nécessaires. Lors de sa rencontre, mardi, au siège de l'Union des chambres de commerce, à Ankara, avec des hommes d'affaires turcs, Jebali s'est félicité du soutien politique et financier de la Turquie, à travers, notamment, la mobilisation d'un fonds de 500 millions de dollars en faveur de la Tunisie, dont 100 millions de dollars sous forme de don. Le chef du gouvernement provisoire a, également, salué le signal politique clair adressé par le gouvernement turc aux hommes d'affaires et qui s'est traduit par les multiples visites, en Tunisie, de délégations turques d'investisseurs et de chefs d'entreprise, à la recherche d'opportunités d'investissement, de partenariat et de projets innovants. Rappelant la solidité des relations politiques, économiques et culturelles entre les deux pays, Jebali a fait savoir que la Tunisie a, récemment, pris l'initiative d'inscrire la langue turque dans les programmes scolaires, à partir de l'année prochaine. Et d'ajouter : "la Tunisie connaît, actuellement, les prémices du lancement de grands projets turcs, dont une zone industrielle dans la banlieue de Tunis", appelant les hommes d'affaires turcs à exploiter cet espace. Sur un autre plan, Jebali a fait remarquer que la Tunisie s'est engagée dans une nouvelle étape de son histoire contemporaine, grâce à la Révolution de la liberté et de la dignité qui "a émerveillé le monde par son caractère pacifique et sa spontanéité, mettant fin à la dictature et à la corruption". "La Tunisie vit un tournent de son histoire et une transition démocratique que nous sommes soucieux de réussir en dépit des difficultés et des défis qu'il faut relever dans le cadre d'un consensus national entre les différents acteurs et l'ensemble de la société civile", a-t-il ajouté. La Tunisie, a-t-il poursuivi, est parvenue, en un court laps de temps, et en dépit des conditions difficiles sur les plans national et international, à réaliser des avancées non négligeables tant au niveau politique qu'économique et social, même si, "celles-ci ne répondent pas encore aux aspirations des tunisiens". Jebali a, par ailleurs, assuré que les efforts se poursuivent en vue de l'élaboration d'une nouvelle constitution qui traduit les objectifs de la révolution et ouvre de larges perspectives devant une société ancrée dans sa culture et ouverte sur son environnement, notant l'avancement des débats autour de certains dossiers cruciaux tels ceux relatifs à l'Instance supérieure indépendante pour les élections, au pouvoir judiciaire ou encore aux médias. Le chef du gouvernement a souligné la volonté de garantir le consensus pour parachever la transition démocratique dans les meilleures conditions tout en oeuvrant à mettre en place une feuille de route et un calendrier clairs fixant les prochaines échéances électorales dont, notamment, les législatives. Et d'ajouter, "nous veillerons à ce que celles-ci ne dépassent pas juin 2013". Malgré la conjoncture économique mondiale difficile notamment en Europe, premier partenaire de la Tunisie, les principaux indicateurs économiques dans le pays enregistrent une nette amélioration avec un taux de croissance de 3,5 pc au cours du premier semestre 2012, un recul du taux de chômage passant de 18,9 à 17,6 pc, ajoutant que l'investissement extérieur a enregistré une importante progression, avec un taux de croissance de 27 pc au cours des neuf premiers mois de 2012, par rapport à la même période de 2011. Jebali a passé en revue les avantages comparatifs de la Tunisie évoquant notamment sa position géographique stratégique, ses ressources humaines à haute compétence, son infrastructure évoluée et les incitations qu'elle offre en faveur de l'investissement. Pour leur part, le président de l'union des chambres commerciales et le vice-premier ministre turc, ont fait valoir que la Tunisie vit, actuellement, une relance économique et une période de transition dans un climat de paix et de sécurité, souhaitant voir la coopération bilatérale se renforcer dans plusieurs domaines notamment touristique, industriel, agricole et des services. Arrivé lundi à Ankara, Hamadi Jebali a entamé le programme de sa visite, mardi matin, en se rendant au mémorial du leader Kemal Ataturk où il a déposé une gerbe de fleurs et annoté le livre d'or de son musée. Jebali est accompagné dans sa visite par une délégation composée, notamment, du ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers économiques et sociaux, Ridha Saidi, et le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb. Tweet Share Précédent Suivant