Israël a rejeté jeudi un rapport commandé par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui exige l'arrêt immédiat de la colonisation des Territoires palestiniens, accusant le Conseil de "partialité" et jugeant que le rapport "entravait les efforts pour une solution au conflit". "Des mesures contre-productives, comme le rapport publié aujourd'hui, ne feront qu'entraver les efforts visant à trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien", selon un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères. "Malheureusement, le Conseil des droits de l'Homme se distingue par son approche unilatérale et systématiquement partiale à l'encontre d'Israël", selon le ministère. "La seule manière de résoudre toutes les questions en suspens entre Israéliens et Palestiniens, y compris sur la question des implantations, passe par des négociations directes sans conditions préalables", selon le texte. Selon un rapport d'experts rendu public jeudi à Genève, "un nombre important de droits de l'Homme des Palestiniens sont violés de manières et de façons diverses en raison de l'existence de ces colonies de peuplement". "Conformément à l'article 49 de la quatrième Convention de Genève, Israël doit cesser toute activité de peuplement dans les colonies et ce sans conditions préalables. Il doit immédiatement commencer un processus de retrait de tous les colons des territoires occupés", souligne le rapport dans ses recommandations. Le document sera soumis le 18 mars aux 47 Etats membres permanents du Conseil. Israël boycotte depuis mars 2012 les réunions du Conseil des droits de l'Homme à la suite du mandat donné à cette mission. Il ne s'est pas présenté mardi pour l'examen périodique de la situation des droits de l'Homme en Israël, devenant le premier Etat à boycotter ce processus régulier des Nations unies. Yigal Palmor, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a indiqué qu'Israël "avait annoncé à l'avance que les autorités israéliennes ne collaboreraient pas avec les experts qui ont rédigé ce rapport". Cette décision a été prise en raison de "l'hostilité du Conseil des droits de l'Homme", a jugé le porte-parole, ajoutant que "le Conseil a adopté davantage de résolutions contre Israël que contre tous les autres pays réunis".