Fonds de Solidarité Nationale (1994-2009) * Le nombre de donateurs est passé de 182 mille personnes à 5 millions 866 mille * Les dons collectés ont passé de 5 millions 112 mille dinars, à 40 millions 794 mille dinars TUNIS, 7 déc 2010 (TAP) - La solidarité constitue une valeur constante dans l'approche sociétale tunisienne illustrée par les réformes législatives, structurelles et financières, ainsi que par les programmes et mécanismes mis en place, ayant contribué à la promotion des conditions de vie et à la consécration de la justice sociale et de l'équilibre régional. Convaincue que la solidarité est une valeur morale fondamentale qu'il importe d'ancrer dans la société, la direction du Changement a élevé cette valeur au rang de droit constitutionnel sans lequel le dispositif des droits de l'homme serait incomplet. L'approche tunisienne de la solidarité a connu une mutation lui permettant de dépasser l'action spontanée et individuelle pour devenir un système d'entraide sociale structurée et organisée par des établissements nationaux à caractère social et économique, avec le concours de l'Etat et en collaboration avec la société civile à travers, notamment, les associations caritatives, sociales et de développement. Cette approche a accordé à la solidarité une place de choix en tant que valeur fondamentale dans le projet sociétal et les grands choix politiques du pays. Elle a permis de consacrer la démocratie sociale, de réaliser le progrès pour tous, de réduire les disparités entre les catégories et entre les régions et de consolider la cohésion sociale. FSN: un élan de solidarité volontaire Créé en 1992 sur décision du Président Zine El Abidine Ben Ali, le FSN a contribué à diffuser la culture de solidarité entre les Tunisiens à travers la participation volontaire à l'élan de solidarité tout au long de l'année et à l'occasion de la Journée nationale de solidarité, qui coïncide avec le 8 décembre de chaque année. Cet élan s'est traduit par l'augmentation du nombre de donateurs qui est passé de 182 mille personnes, en 1994, à 5 millions 866 mille, en 2009, ainsi que la hausse de la valeur des dons collectés passant de 5 millions 112 mille dinars, à 40 millions 794 mille dinars, durant la même période. Les Fonds collectés ont permis, depuis le lancement du FSN jusqu'en 2010, de sauver de l'exclusion et de la marginalisation, plus d'un million 487 mille personnes vivant dans 1879 localités défavorisées, grâce à l'amélioration de la qualité de la vie dans ces régions, le développement d'une plateforme économique, le renforcement de l'infrastructure de base et des équipements collectifs (routes et pistes, électricité, eau potable, écoles, centres de soins de base, centres pour jeunes, espaces de loisirs) et la création de sources de revenu. En vue d'appuyer la noble mission du FSN, d'autres mécanismes et programmes ont été mis en place pour éradiquer les disparités sociales et garantir les fondements d'une vie digne, pour toutes les régions et les catégories. Parmi ces mécanismes, la Banque tunisienne de solidarité (BTS), les associations régionales de développement, les systèmes de microcrédits, le Fonds national de l'emploi (FNE) et l'Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS). Les actions au profit des catégories aux besoins spécifiques sont des efforts collectifs partagés entre l'Etat et le tissu associatif en vue d'assurer l'édification d'une société fondée sur l'entraide et la cohésion et ce dans le cadre d'une politique sociale cohérente qui mobilise plus de 60,5 pc du budget de l'Etat. Cette politique a permis d'élargir la classe moyenne, d'améliorer le revenu individuel, de réduire le taux de pauvreté et de renforcer l'encadrement des catégories aux besoins spécifique. Le système de solidarité s'est consolidé aussi par la création, en août 2008, de la Banque de bienfaisance des médicaments, un organisme relevant de l'Union tunisienne de solidarité sociale. L'expérience tunisienne de solidarité, un modèle à suivre Les interventions du Fonds de solidarité nationale ont, également, contribué à promouvoir cette démarche d'enracinement de la culture d'entraide et d'appui aux personnes démunies et nécessiteuses et à améliorer leur situation socio-économique. Ce mécanisme a participé au rayonnement de l'expérience tunisienne dans le domaine de solidarité qui constitue aujourd'hui un modèle pour de nombreux pays à l'échelle régionale et internationale. Ce projet a eu, par ailleurs, un large écho à l'échelle internationale, à la faveur de l'appel de Président de la République, visant la création d'un Fonds mondial de solidarité pour la lutte contre la pauvreté, un appel qui a été couronné, en décembre 2002, par l'adoption, à l'unanimité, par l'Assemblée générale des Nations unies, d'une résolution portant création de ce Fonds et par la proclamation, en 2005, de la "journée mondiale de la solidarité humaine", le 20 décembre de chaque année. Tous ces efforts ont contribué à faire évoluer la solidarité au rang de développement solidaire ce qui a permis d'aider les catégories aux besoins spécifiques à passer du stade de l'assistance à celui de l'intégration économique, à travers l'emploi et la création de sources de revenu. Cette démarche sera, fortement, appuyée par les objectifs et plans avant-gardistes contenus dans le programme présidentiel 2009-2014 en vue d'éliminer toutes les formes de marginalisation, éradiquer la pauvreté et diffuser la culture de solidarité.