TUNIS, 23 Jan 2011(TAP) - M.Ahmed Ibrahim, secrétaire général du Mouvement « Ettajdid » et ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique au sein du gouvernement provisoire a indiqué que le mouvement « Ettajdid », a accepté d'y participer en dépit des insuffisances qui entachent sa composition et sa représentativité. Il a ajouté que l'objectif est de concrétiser progressivement les aspirations de la révolution du peuple tunisien et relevé que toute tentative de faire chuter le gouvernement provisoire signifie l'option pour le désordre. M.Ahmed Ibrahim, qui intervenait au cours d'un meeting tenu, dimanche à Tunis, par le mouvement « Ettajdid », a souligné que « le gouvernement provisoire a reçu pour missions d'assurer la sécurité et la stabilité et d'aider le pays à retrouver un rythme de vie naturel». Et le ministre de poursuivre : « il est inadmissible et inacceptable que les ennemis de la liberté et de la démocratie s'approprient la révolution et récoltent ses fruits». Après avoir souligné qu'aucun gouvernement formé en cette période, ne peut prétendre représenter tout le peuple tunisien, il a lancé un appel à un retour au travail et à une reprise des cours. Pour sa part, Mme Sana Ben Achour, présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates a soutenu que la Tunisie est actuellement en phase de rupture totale avec l'ancien régime et plaidé pour une veille démocratique afin de préserver les acquis de la femme tunisienne. M.Jounaidi Abdejawad, porte parole officiel du mouvement « Ettajdid » a mis l'accent sur l'importance de la veille et de la vigilance afin de protéger la révolution tunisienne contre toute menace. Intervenant, M.Maher Hnain, représentant du Parti démocratique progressiste (PDP) a défendu la décision de son parti de participer au gouvernement de l'union nationale provisoire. Il a appelé à n'exclure aucune partie dans l'édification de l'œuvre démocratique. Pour sa part M.Mouldi Riyahi, représentant du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL)a fait savoir que l'alliance pour la citoyenneté et l'égalité, se soucie, malgré les différends internes qui existent entre les différentes parties qui la composent, de protéger la révolution des jeunes tunisiens contre toute forme de chantage et de récupération. M.Riyahi a estimé que les mesures prises, avant et après la composition du gouvernement provisoire, ne sont pas à la hauteur des attentes du peuple et ne consacrent pas la rupture totale avec l'ancien régime. Dans son intervention, Mme.Wassila Kaabi, représentante de l'Association des magistrats tunisiens a évoqué les pressions exercées sur certains juges, lors du congrès de 2004, réclamant l'indépendance de la justice. Elle a souligné le refus des juges de la présidence par le chef de l'Etat du Conseil supérieur de la justice et appelé à l'élection des membres de cette instance. M.Aymen Rezgui, blogueur-journaliste a pour sa part, exprimé le refus des jeunes tunisiens de toute forme d'autoritarisme, de répression et de tout autre abus de pouvoir, appelant à faire face aux islamistes obscurantistes qui, a-t-il dit, « se sont découverts tout d'un coup révolutionnaires après le déclenchement de la révolution». Il a ajouté : « nous soutenons le gouvernement provisoire et nous soutenons le peuple tunisien pour qu'il puisse jouer son rôle de premier encadreur, superviseur et contrôleur de l'action de ce gouvernement ».