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Tourisme: une relance est attendue avec le retour de la sécurité
Publié dans TAP le 09 - 03 - 2011

TUNIS, 9 mars 2011 (TAP/Monia Rihane) - Le tourisme est le moteur du développement économique et social, cependant pour le demeurer "la Tunisie a aujourd'hui besoin de sécurité et de paix", a fait savoir M. Wahid Ibrahim, ex-directeur général de l'Office national du tourisme Tunisien (ONTT) et auteur du livre "Le tourisme tunisien: jeux de mots, jeux de maux", au cours d'un entretien accordé à l'agence Tunis Afrique Presse (TAP).
L'amorce pour l'été et l'arrière-saison serait sauvée une fois l'ensemble du territoire national sécurisé et un retour à la normale au travail assuré, poursuit M. Ibrahim.
La levée des restrictions sur la Tunisie, décidée par plusieurs pays (Grande Bretagne, France, Allemagne, Suisse..), ne concerne, en fait, que les régions situées sur le littoral alors que pour tout touriste "la sécurité doit être totale et non régionalisée". En effet, "les réservations ne peuvent être relancées et les clients potentiels rassurés si des signes de stabilité et de sécurité ne sont pas donnés, estime M. Ibrahim.
Le tourisme régional: vecteur d'équité
Au sujet de la question régionale, M. Ibrahim a relevé la nécessité de porter l'attention requise au développement du tourisme régional qui attirerait vers la Tunisie une clientèle d'un niveau culturel et matériel plus élevé.
Pour ce faire, il y a lieu de détecter les "poches de misère touristique" lesquelles ne manquent pas d'atouts, tant environnementaux que culturels et qu'on gagnerait à valoriser, à l'instar d'El Haouaria, de Korbous (CAP Bon), Sejnane (gouvernorat de Bizerte).
"Le tourisme est également un outil fantastique de développement régional" pour peu que les planificateurs intègrent dans le tourisme régional tous les ingrédients spécifiques à la région, particulièrement écologiques et culturels.
Dans ce contexte, des études sur les moyens et perspectives de développement touristique de régions, telles que Sidi Bouzid, Kasserine, le Kef et Kairouan, destinées à mettre en valeur les richesses naturelles et sites archéologiques de ces zones, à l'instar de Sbeitla, Chemtou et Bulla Regia, ont été effectuées mais sont demeurées inexploitées.
Ces mêmes études ont identifié des sites sur lesquels seraient réalisés des petits projets (petites auberges, maisons d'hôtes, hôtels de charme, restaurants typiques....) par et au profit de jeunes desdites régions, formés dans le domaine du tourisme mais acculés pour le moment à "l'exil sur la côte", a ajouté M. Ibrahim.
Toutefois, des mécanismes d'incitations financières devraient être mis en place pour la création de tels projets qui ne sont pas capitalistiques, outre la simplification des formalités et procédures et une plus grande implication de l'Etat pour encadrer et accompagner les jeunes promoteurs.
Le tourisme régional serait défini en réseaux (implantation de projets qui se complètent) pour un touriste "d'intersaison, en mal de découverte de la Tunisie profonde", a préconisé l'ex-responsable de l'ONTT.
M. Ibrahim propose, à ce titre, la tenue d'un séminaire qui serait organisé à Kasserine ou Sidi Bouzid moyennant la coordination entre tous les départements concernés (culture, intérieur, artisanat...) car "le tourisme n'a pas toutes les clés du tourisme".
La réflexion sur le tourisme, dans ces régions, se ferait en termes de bassins disposant d'une même typologie de ressources écologiques et culturelles et non pas de gouvernorats (découpage administratif), à titre d'exemple le Sahara. La réflexion porterait, dans ce cas, sur les gouvernorats de cette partie du pays (Tozeur, Kébili, Douz, Tataouine...).
Le balnéaire n'a plus la cote
Une telle démarche permettrait également de mettre davantage l'accent sur le tourisme, à savoir la mobilisation et la valorisation des ressources naturelles pour en faire un produit, et non plus sur l'hôtellerie qui consistait notamment en la construction d'hôtels pour l'hébergement (animation, restauration et loisirs in vitro), ou à l'intérieur de l'hôtel, et favorisait le balnéaire.
L'offre touristique a longtemps exploité le front de mer et "la Tunisie offrait au touriste son climat et sa plage" a expliqué M. Ibrahim. Mais depuis quelques années le client est devenu plus exigent et a intégré des attentes culturelles et écologiques autres que celles en rapport avec l'hébergement, devenu "un accessoire". Dorénavant, une fois à l'hôtel, le touriste voudrait vivre une intégration à l'urbain, la culture et la nature. "Il refuse l'hôtel ghetto et de se sentir ainsi être l'otage de l'hôtelier".
Cette "monotypie" (balnéaire) a généré la saisonnalité, le bradage des prix, de lourds investissements pour quelques mois, une formation inadéquate, la précarité de l'emploi, un manque de motivation de l'employé qui vit le spectre du renvoi, une commercialisation passive à travers les TO, la construction d'hôtels à la file indienne sur le littoral provoquant l'érosion marine....
Les plans d'aménagement des zones touristiques qui ont opté pour le tourisme de masse et provoqué la séparation entre le pays et son front de mer, ne sont plus de mise, a déclaré M. Ibrahim.
Ces plans doivent dorénavant être décalés du front de mer et tourner le dos à celle-ci afin d'être intégrés dans les centres et tissus urbains, car "il n'y a pas mieux que l'animation spontanée générée par les habitants".
A ce titre, tels que conçus par les proches et la famille du président déchu, les plans d'aménagement de zones touristiques, telles que Lella Hadhria, Lella H'lima et Lella Mariem, à réaliser ou en cours de réalisation dans la région touristique Djerba-Zarzis, pourraient être revus.
La révolution du 14 janvier: pour une nouvelle dynamique
La révolution du 14 janvier est venue à temps pour faire connaître au reste du monde un pays appelé la Tunisie qui a 3000 ans d'histoire et "vient d'écrire avec peu de moyens une nouvelle histoire des révolutions universelles ce qui a généré un capital de sympathie accompagné d'une notoriété qu'aucune campagne publicitaire n'aurait réalisée", a souligné M. Ibrahim. Il faut donc préserver ce capital à même d'attirer de nouveaux investissements.
Enfin pour assurer la relance du tourisme la communication ne doit plus être publicitaire mais directe et ciblée. Il s'agit de s'adresser aux médias, de cibler les partenaires sur les marchés, notamment les TO et les agents de voyage, sans omettre ou dédaigner les réseaux sociaux.
Présentant d'autres formules à même de booster le tourisme, l'ancien directeur général de l'ONTT a suggéré d'organiser la profession, d'impliquer les professionnels dans la relance du secteur, de consolider le partenariat entre les autorités et les gens de la profession, de profiter de ce creux actuel pour mettre à niveau les hôtels, d'établir des relations de confiance avec l'employé, de perfectionner la formation, de procéder à l'ouverture du ciel et de renforcer la communication évènementielle.
Le secteur du tourisme offre 300 000 emplois directs et 100 mille autres indirects, soit 400 000 emplois représentant 10 pc de la population active. Il couvre 60 pc du déficit de la balance commerciale et sa part dans le PIB est estimée à 6,5 pc.


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