TUNIS, 2 mai 2011 (TAP) - La conception d'actions immédiates en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires au Maghreb, a été au centre d'un séminaire organisé, du 2 au 4 mai, à Tunis, par l'organisation onusienne pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Alors que les prix mondiaux des denrées alimentaires ont atteint en février 2011, un nouveau pic historique, les pays de l'Afrique du Nord restent de grands importateurs en la matière, principalement, de céréales. De fait, le Maghreb importe plus de la moitié de ses besoins en céréales. Ce séminaire compte parmi 13 manifestations régionales que la FAO organise à travers le monde, a indiqué M.Benoit Horemans, coordinateur du bureau sous-régional de cette organisation, pour l'Afrique du Nord. Les résultats de ces conférences seront présentés en octobre 2011, lors de la réunion de la commission de la FAO, pour la sécurité alimentaire mondiale. Il explique la hausse des prix alimentaires par l'insuffisance de la production du fait des changements climatiques, de l'augmentation de la demande et de l'utilisation des récoltes pour la production du biocarburant. M.Horemans a appelé à prendre des décisions d'urgence pour répondre aux besoins alimentaires des catégories démunies, renforcer l'investissement dans le domaine agricole, accroître la productivité et mettre à profit les résultats de la recherche scientifique agricole,pour garantir un seuil minimal de sécurité alimentaire. De son côté, M.Ahmed Srikh, directeur du département de la sécurité alimentaire à l'UMA, a appelé à la création d'une structure de consulting maghrébine pour l'élaboration d'une vision commune, permettant de faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché international. Il a rappelé que l'UMA a mis en place, en 2010, une stratégie maghrébine pour répondre à la hausse des prix des denrées pour la période 2011-2020, laquelle comporte six programmes qui concernent: «le développement de la production des céréales», «la gestion des variations des prix des produitsalimentaires sur les marchés mondiaux des céréales», «le développement des échanges agricoles maghrébins», «la gestion durable des ressources naturelles» et «le renforcement des structures professionnelles agricoles.»